Douce nuit, sanglante nuit

Douce nuit, sanglante nuit (1984)

  • Titre original: Silent Night, Deadly Night
  • Durée inconnue | Thriller, Horreur | 9 novembre 1984
    Note
    7/10
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    C'est la veille de Nöel, le petit Billy et sa famille rendent visite au grand-père qui mène une vie de légume dans une institution pour personnes âgées. Sur le chemin du retour, un voyou déguisé en père Nöel massacre les parents de Billy. L'enfant échappe au tueur et finit placé à l'orphelinat Sainte Marie. Profondément marqué par la mort brutale de ses parents, il grandit péniblement et à ses 18 ans, il trouve un emploi dans un magasin de jouets...

    « Petit papa Noëëëëël, quand tu descendras du cieeeeeeel, avec ta hache ensanglantéééééée, n’oublie paaaas, de tous les massacreeeeer ». Telle aurait pu être la chanson titre de ce slasher des eighties qui se démarque du tout venant de l’époque de par les thèmes qu’il exploite et les controverses que cela a suscité à sa sortie outre atlantique.

    On parle donc ici d’un film dont le protagoniste principal va devenir complètement zinzin suite au meurtre de ses parents par un serial killer déguisé en père noël. Remettons tout de suite les choses dans leur contexte, ce Douce nuit, sanglante nuit de 1984 n’est pas le premier film à prendre pour personnage principal un tueur qui fait « ho ho ho  puisque Christmas evil lui avait emboité le pas quatre ans plus tôt mais avec un budget moindre et un résultat moins convaincant. Ici on assiste à un slasher de bonne facture, avec les qualités et les défauts que cela comporte.

    Douce nuit, sanglante nuit

    Force est d’admettre que le détournement du mythe du sympathique gros bonhomme habillé en rouge et blanc est réjouissant, à commencer par le titre même du film qui fait référence à la fameuse ritournelle « Douce nuit, sainte nuit ». Notre jeune Billy, campé par Robert Brian Wilson, va devoir revêtir la tenue et donc tenir le rôle de celui qu’il tient pour responsable de son trauma d’enfance, et il s’en suivra une série de meurtres plutôt graphiquement réussis. Pas avare en gore (pour les années 80, on ne parle pas de Saw 3), le film se déroule sur un rythme plaisant et les rebondissements, bien que prévisibles, permettent au spectateur de rester en haleine du début à la fin. Les plus coquins d’entre vous ne rechigneront pas non plus devant la nudité gratos inhérente au genre. Et quand par-dessus le marché c’est Linnea « Le retour des morts vivants » Quigley qui s’y colle, on ne peut que dire oui.

    Mais un élément qui frappe dans ce métrage que l’on pourrait penser complètement formaté pour un public teenagers lambda est la charge anticlérical qu’il véhicule. En effet notre héros est salement malmené par la mère supérieure de l’orphelinat catholique dans lequel il est placé. Châtiments corporels et psychologiques sont infligés au jeune garçon et le réalisateur ne se prive pas d’en faire des caisses pour dépeindre une autorité religieuse absurde et fortement abusive. Ce parti pris coutera d’ailleurs au film sa carrière puisque lors de son exploitation en salles aux Etats-Unis, nombre d’associations religieuses défileront devant les cinémas pour demander le retrait pur et simple du film. Et sous cette pression populaire, alors même que le film réalise un meilleur premier week-end que le Nightmare on Elm Street de Wes Craven (!!!), le distributeur Tristar cèdera…

    Douce nuit, sanglante nuit

    Grâce à ce coup de théâtre, Douce nuit, sanglante nuit devient ainsi un film un peu culte mais pour autant il n’est pas d’une qualité irréprochable, loin de là. Sa construction, en plus d’être simpliste, est parfois bancale avec des bons gros trous dans le scénario. La réalisation est à l’image de son réalisateur, sans personnalité. Les acteurs surjouent quasiment en permanence et on n’évite pas les clichés du slasher de type « fille dénudée finira empalée ». Mais après tout, on s’en fout, les slashers des 80’s c’est bourré de défauts et c’est aussi ça qui fait leur charme. D’autant plus que ce Douce nuit, sanglante nuit  bénéficie d’une belle BO aux synthés angoissants, et qu’il réserve quelques vraies bonnes scènes, notamment celle du grand père catatonique. Une péloche à mettre au pied du sapin de tous les amateurs de bonnes séries B.

    Mad Sam

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