Pas un bruit

Pas un bruit (2016)

  • Titre original: Hush
  • 1 h 21 min | Horreur, Thriller | 8 avril 2016
    Note
    6/10
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    Une écrivaine sourde qui s’est retirée au fond des bois pour vivre dans la solitude doit défendre sa vie en silence quand un tueur masqué apparaît à sa fenêtre.

    Intruders, You’re Next, Sweet Home… : le sous-genre horrifique du “Home Invasion” a connu ces dernières années un vent nouveau. Faisant de la maison du protagoniste le personnage principal de ces films, la qualité est très souvent au rendez-vous, pour peu que le suspense soit bien construit.

    Avec “Hush” traduit “Pas un bruit” pour le marché francophone, c’est un cas un peu plus particulier : on s’attaque même presque au film-concept ! Car l’héroïne en question est sourde et muette…

    Image du film "Pas un bruit"

    © 2016 Intrepid Pictures − Tous droits réservés.

    Grâce à une mise en scène minimaliste, Mike Flanagan (également réalisateur de The Mirror) exploite relativement bien la surdité de son personnage principal, ainsi que son incapacité à crier, afin d’instaurer très rapidement une tension palpable. Mieux, il plonge le spectateur dans le même état de détresse que la victime : on se retrouve limités avec quasiment pas de musique et des bruits que l’on peine à reconnaître. Il nous reste presque uniquement que la vue.

    Cette immersion est le gros point fort du film, car on s’identifie de suite à cette héroïne que l’on croit faible et sans défense.

    D’ailleurs, le jeu de Kate Siegel est très efficace : elle parvient à retranscrire dans un premier temps la détresse d’une victime toute désignée, puis par la suite, son combat pour survivre face à un homme qui a juré sa perte. Quand au bad guy, on “aime” la gratuité de ses actes, sans qu’il cherche à se justifier d’une manière ou d’une autre : c’est aussi ce qui contribue à renforcer le réalisme du film.

    Image du film "Pas un bruit"

    © 2016 Intrepid Pictures − Tous droits réservés.

    Le handicap de la jeune femme va devenir l’élément majeur du métrage et permettre au réalisateur d’en jouer, tant dans sa mise en scène que dans sa technique. Un handicap qui va donner au personnage une dimension plus touchante dans les moments d’émotions et encore plus forte dans les moments de stress. Tout cela va permettre au film de sortir du carcan formé par les slashers et huis clos habituels : les actions et réactions de notre héroïne atteinte de surdité ne seront pas similaires à celles effectuées par des personnes non atteintes par ce handicap. Ce qui s’avère être très intéressant et formidablement bien retranscrit.

    Si le début du film marque par son efficacité et son ambiance particulière, “Pas un bruit” est un véritable jeu du chat et de la souris dans sa seconde moitié. C’est un peu dommage que Mike Flanagan tombe parfois dans une redondance un peu trop prévisible.

    “Pas un bruit” est donc un film simple et efficace, qui ne va pas révolutionner le genre auquel il s’attaque (il ne cherche d’ailleurs pas à le faire). Mais il remplit néanmoins toutes les cases avec un certain brio, pour lui permettre de se détacher de la masse.

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