Verónica

Verónica (2017)

1 h 50 min | Drame, Horreur | 25 août 2017
Note
4/10
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Madrid, années 90. Après avoir fait une séance de spiritisme avec des amies, une adolescente est harcelée par de mystérieuses présences qui menacent de s’en prendre à toute sa famille. D’après une affaire policière jamais élucidée.

Il se passe de drôles de choses à Madrid. Après une étrange épidémie filmée en found footage (la saga des [Rec]), Paco Plaza nous offre avec Veronica un nouvel événement surnaturel survenant au cœur de la capitale espagnole. Nous suivons Veronica, une gamine de 15 ans ultra serviable et hyper mature qui s’occupe toute la journée de ses deux petites sœurs et de son petit frère pendant que maman travaille, papa ayant disparu quelques temps auparavant. Un jour, Veronica décide avec deux copines de faire un ouija lors de l’éclipse solaire dans le sous-sol glauquissime de leur école de bonnes sœurs (puisqu’apparemment les éclipses aident à libérer les esprits de l’au-delà). Evidemment un méchant poltergeist s’empare de notre héroïne qui devra y faire face seule puisque personne ne semble lui accorder le moindre crédit, ni ses amies qui ont pourtant tout vu, ni sa mère, trop occupée à gérer son bar et à se montrer ingrate.

Alors oui ce film n’est pas novateur. On a beau le répéter, les enfants, ne jouez pas avec une planche de ouija. Ni dans un hôpital psychiatrique désaffecté, ni dans une cabane au fond des bois, ni dans l’étranger grenier d’une maison abandonnée, ni pendant la pleine lune, l’éclipse solaire, une tempête de neige sur le périf’… non, jamais. Mais le problème ne réside pas tant dans le scénario bancal qui donne cette impression de « déjà-vu » comme disent les américains ni dans le « inspiré de faits réels » dont on nous rebat les oreilles comme étant l’argument marketing ultime, non, le souci c’est que le film va « trop vite ». On a à peine le temps de comprendre que Veronica est la grande sœur et le pilier de la famille qu’elle sort sa planche de ouija pour en faire une partie avec les copines. Même lorsqu’on préfère l’action, poser les personnages est quand même une base filmographique dont il est difficile de se passer. On finit par comprendre les motivations de la jeune espagnole (établir un contact avec son père) beaucoup plus tard dans le film ce qui nous fait penser aux premiers abords qu’elle est juste stupide alors qu’elle est toute pipou (et aussi un peu stupide quand même, cf mon conseil plus haut).

Et le deuxième souci, c’est que Paco Plaza a placé son élément perturbateur au bout de 10 minutes c’est qu’il reste encore 1h35 à meubler. Evidemment l’esprit malin va venir embêter notre adolescente de manière plus ou moins subtile. Mais malgré cela, les longueurs se forment assez vite et sont présentes de manière régulière durant toute la durée du film. En parlant de subtilité : le réalisateur passe son temps à nous expliquer de manière claire et distincte les tenants et les aboutissants du scénario. Là où certains auraient pu laisser planer un mystère, emmener une information de manière discrète, par petites touches, petits indices, on nous explique clairement que « Veronica tu as dit, lorsque tu étais tombée dans les pommes durant le ouija qui s’est mal passé, que tu allais mourir samedi, or nous sommes samedi ! » (ceci est un véritable dialogue).

Bref ce film est plutôt décevant, ne va au bout de rien et reste en surface : en surface sur le caractère et le background de ses personnages, le scénario et les possibles « faits réels » et autres éléments du film. Sans divulgâcher la fin, sachez qu’elle n’apporte rien du tout, si ce n’est d’appuyer sur ce qui est présenté comme « le seul cas d’activité paranormale officiellement reconnu par la police espagnole » et qui vient de nous occuper 1h45.

Par Matouh P

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