La série Dead set nous vient de Grande- Bretagne, et ne sera probablement jamais diffusée à la télé française sans doute à cause de son niveau de violence . En effet, beaucoup y ont vu une sorte d’adaptation télévisuelle de 28 jours plus tard, pour le sujet similaire mais aussi parfois la façon de filmer. Mais l’unique fait que Dead Set ait été diffusé à la télé ( outre-Manche sur E4 du 27 octobre 2008 et sur Channel 4 du 6 au 8 Janvier 2009 ) montre que cela va au delà du film de Danny Boyle.
La série comporte seulement 5 épisodes pour une durée totale de près de deux heures et demi, dont un pilote d’une soixantaine de minutes. Mais avant toute chose, voici l’hsitoire : Un soir de prime time de la célébrissime émission de télé réalité Big Brother, l’Angleterre succombe à une épidémie réduisant la population à l’état de zombies. Alors que cette dernière se décime à vue d’oeil, les lofteurs, isolés du reste du monde deviennent sans le savoir les seuls survivants de l’espèce humaine. Fuyant les zombies qui envahissent les coulisses, Kelly, une jeune assistante de production, fait irruption dans le loft, ramenant ainsi les lofteurs à la réalité et à l’horreur… Tuer du lofteur qui se fait bouffer par des zombies ? Le rêve de milliers de téléspectateur est exaucé ici ! Et même la présentatrice officielle de Big Brother en Angleterre s’est prété au jeu. Vous imaginez Benjamin Castaldi avoir autant d’auto-dérision vous ?
Le réalisateur, Charlie Booker est scénariste depuis une dizaine d’années à la Télé britannique, il a parfaitement intégré la nouvelle donne sociologique de ce genre d’émission : la soif de célébrité des participants à la télé-réalité, un voyeurisme plus ou moins déguisé, les moyens de productions et les petits mains qui font ce genre de programme auto-référentiel, Brooker utilise tous ces ressorts pour étayer son propos, mais ne perd jamais de vue sa mission : nous faire peur. Et c’est le cas, car jamais une série n’aura été aussi loin dans le gore, dans la violence mais aussi dans le réalisme pur et dur.
On attend des personnages qui sont très stéréotypés au début du pilote, comme dans toute émission du genre : la blonde, le trans, le gentil, l’idiot .. mais au fur et à mesure de l’intrigue, on se rend vite compte que les plus cons ne sont pas ceux qui le paraissent .. Les traits sont souvent un peu forcés, surtout avec le personnage du producteur vulgaire et antipathique qui nous insupporte surement autant que les autres protagonistes.. Mais le tout fonctionne parfaitement grâce à un rythme effréné, un maquillage des plus réussis, des scènes déja mythiques comme l’attaque sur fond de Mika le tout saupoudré de l’humour cynique et sarcastique propre aux british.
Pour vous en mettre plein la tronche, voici une bande annonce :