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2ème sous-sol

Affiche du film "2ème sous-sol"

© 2007 Summit Entertainment − Tous droits réservés.

Franck Khalfoun n’est pas inconnu au bataillon : il a déjà tenu quelques petits rôles à l’écran et joué, il y a quinze ans, les utilités derrière la caméra d’Alexandre Arcady. C’est sous l’impulsion du fils de celui-ci ( Alexandre Aja ), ami pour lequel il a tenu le personnage de Jimmy dans Haute tension, qu’il trouve l’opportunité de diriger son premier film. Aja et Levasseur à la production, mais également à la co-écriture, 2ème sous-sol ( P2 de son titre original ) repose donc sur un scénario écrit à six main ( comment ça on dirait pas ? ). C’est vrai que l’intrigue est simpliste, elle est même trop simple.

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La narration est d’abord longue à se mettre en marche : le défaut principal du film réside dans le fait que l’action met longtemps à vraiment dégénérer ( une bonne demi-heure ). Pendant toute la première partie, il y a beaucoup trop de verbiages entre la victime et son prédateur et, du coup, cela traîne en longueur avant d’attaquer vraiment la partie purement survival. Le scénario ne manque pas de rebondissements utilisés avec rythme et trouvailles par la réalisation( heureusement parce que 1h30 dans un parking, on s’ennuie vite ! ). Mais Franck Khalfoun ne parvient jamais à faire naître une tension palpable et croissante. Il nous propose un affontement exécuté sans trop voyantes maladresses ni réelle originalité. Mais P2 capitalise  un peu trop sur les arguments esthétiques développés par sa cérébrale actrice principale ( sympa pour les filles qui regardent ! ).

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Le parking est rendu comme un labyrinthe ; des sous-sols de l’immeuble coupés du monde ne sont que peu exploités tant esthétiquement que psychologiquement : à aucun moment  une reconnaissance des lieux par le scectateur n’est possible, et les pérégrinations affolées de la blonde tournent à vide, négligeant d’impliquer le spectateur. On peut regretter que Khalfoun n’utilise pas ce décor jusque dans ces moindres recoins ;  le décor étant l’argument premier du long-métrage, on est un peu frustré de voir toujours les mêmes sous-sols et de ne pas un peu plus exploiter ce parking.

Côté interprétation, Wes Bentley, dans le rôle du gardien de parking sociopathe, réussit à dessiner une esquisse de personnage intéressant, cumulant à la fois une forme de naïveté et une propension à la violence explosive. Mais il est desservi par le niveau du scénario qui exploite peu son côté de laissé pour compte presque attachant, il rejoint tristement la longue liste des psycho-killers de base à éliminer sans aucun égard. .Rachel Nichols s’en tire plutôt bien dans son rôle de dame en détresse qui jouera au trompe-la-mort pendant plus d’une heure, mais il semble très souvent que le réalisateur pense plus à remplir son cadre avec la jolie anatomie de son interprète féminine plutôt que d’étoffer un caractère qui demeure assez fade.

© 2007 Summit Entertainment − Tous droits réservés.

C’est la déception qui nous prend à la fin de ce film ; le réalisateur échoue à renouveler le genre du thriller claustrophobe, ce film aurait peut-être dû se contenter d’une sortie en direct en DVD, Ce fromat étant plus approprié pour la chasse à la bombasse qui ne sort en rien des sentiers battus. Mais la célébrité de son producteur devant faire son effet, on classera 2ème sous-sol comme une des étapes dans la progression d’Aja, qu’on surestime peut être un peu finalement.

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