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ATM

Affiche du film "ATM"

© 2012 − Tous droits réservés.

Décrit comme un croisement entre Phone Game et Frozen par l’équipe du film, ATM se laisse regarder mais ne restera probablement pas dans les mémoires.

David et Corey sont deux losers travaillant dans la finance, ce monde impitoyable. Une nuit, le duo, accompagné d’une jolie blonde, s’arrête retirer de l’argent à l’ATM (distributeur automatique de cash dans la langue de Kim Kardashian) le plus isolé possible, cela afin d’aller manger une pizza dans un restaurant qui ne prend évidemment pas la carte bancaire, chose commune dans cette ville en crise qu’est NYC.

Alors qu’ils se retrouvent tous les trois dans l’ATM, parce qu’il faut bien ce nombre pour retirer de l’argent, les portables bien évidemment abandonnés dans une voiture garée sans raison à 300 mètres de là, une personne étrange, déguisée en tueur d’Urban Legend, vient se poster devant la porte. Trouillards comme ce n’est pas permis, nos trois personnages décident alors de rester dans l’ATM. A trois contre un c’est vrai que c’est un peu chaud. Puis l’inconnu finit par dézinguer un mec qui voulait peut-être également manger une pizza et nos trois compères comprennent alors qu’ils sont pris au piège. En plus, ça caille sévère et personne ne porte de fringues d’hiver alors que tout le monde porte des doudounes. Subtile ironie, l’argent, symbolisé par le distributeur dont l’antre plastifiée leur sert de refuge, ne sera d’aucune utilité à ces représentants de la haute finance…

Porté par une mise en scène et une photographie soignée, ATM aurait pu être un agréable divertissement si son scénario n’avait pas autant accumulé les non-sens et énormes ficelles pour essayer de tenir le concept de départ et montrer que le tueur a tout prévu, que la machine est bien huilée, cela de manière encore plus grotesque qu’un Saw et dans la lignée du sympatoche The Collector. Le petit montage final remettant à leurs places toutes les pièces du puzzle, censé être astucieux, n’en devient qu’une énième ficelle très peu crédible et trop explicative, diminué un peu plus par le manque de caractérisation du boogey man.

Etre coincé dans un trip claustro devenait une expérience angoissante et originale dans Buried (qui partage le même scénariste). Etre coincé avec trois personnages fades et aussi sous-écrits que la trame globale transforme ce ATM en voyage au bout de l’ennui parsemé de péripéties aussi débiles (savais tu que tu pouvais transformer un ATM en piscine ?) que comiques.

Critique par Alex B

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