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Return to Sleepaway Camp : Blood Camp

Affiche du film "Blood Camp"

© 2008 Go2sho − Tous droits réservés.

Le retour de “Sleepaway camp” aurait pu se faire plus tôt. En effet, le tournage d’un 4eme opus a commencé dès 1992. Seulement la boite de production fait faillite et seul une trentaine de minutes de rush sont tournées. Ces dernières seront d’ailleurs présentées sous forme de bonus dans les diverses éditions dvd de la trilogie “Sleepaway camp”, sous le nom “Sleepaway camp 4” production footage.

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Pourtant ce film sortira bel et bien en 2012 sous le titre opportuniste “Sleepaway Camp 4:the survivor”, c’est en fait un remontage des rushs de 1992 mixé aux trois premiers films. Le résultat est une arnaque comme le cinéma n’en connaîtra plus. Les extraits des 3 films sont visiblement issu de copies de vhs aux vues de la qualité abominable de l’image et les rush ne valent guère mieux. Pire encore , le “film” est monté n’importe comment, sans le moindre souci de cohérence, en piochant au hasard dans les trois épisodes. Indigeste, Sleepaway Camp 4: the survivor est une véritable épreuve mentale, le regarder jusqu’au bout tient du miracle, et ça ne dure pourtant qu’une heure !

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Pour voir le vrai épisode 4, il faut remonter à 2008, quand Robert Hiltzik reprend les rennes de la saga ( pour son deuxième et dernier film, la boucle est bouclée) et nous offre Return to Sleepaway Camp, sortie en France sous le titre Blood Camp. Le film se veut être un retour aux sources. Fini le second degré qui aura, mine
de rien, pourri une saga dont le premier film se suffisait pourtant à lui même. Autant le dire tout de suite, Robert Hiltzik est toujours aussi mauvais à la réalisation et malheureusement son scénario l’est tout autant. Le personnage principal est Alan, souffre douleur de ses camarades mais également d’une une partie des adultes responsable du camp d’été. Sans surprise, les responsable de son mal être seront assassiné par un mystérieux tueur. Une tentative vaine de renouer avec le premier opus, car le rôle d’Allan est mal écrit, il est la bête noire du camp certes, mais il le cherche, toujours à l’affût d’une connerie à faire ou d’une insulte à balancer , ce qui le mènera à se faire malmener.

De plus son attitude puérile n’arrange rien, et les dialogues non plus. La plupart des répliques qu’aura Michael Gibney, l’interprète d’Alan, ce sera “tu pues du cul”, “je vous déteste tous” et “je vous tuerai tous”, chacune de ses répliques étant répétée des dizaine de fois !
Coté casting on frise avec l’insupportable. Si c’est toujours sympa de voir Isaac Hayes (dans le rôle du chef, clin d’œil à South Park ? ) venu encaisser son chèque retraite , on retrouve Paul DeAngelo, qui reprend son rôle de Ronnie, rescapé du premier épisode de la saga. Le reste des personnages est interprété par des ados têtes à claque, et des jeunes femmes choisies plus pour leurs physique que pour leurs talents d’actrice n’arrange rien, chacun des personnages étant écrit avec les pieds.

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Les meurtres sont pour la plupart assez cheap même si certains sortent du lot, pas forcement pour le meilleur. Saw est passé par là, on aura donc le droit à un meurtre influencé par le torture porn: un homme auquel le sexe est accroché à un fil, qui est lui même accroché à une voiture qui démarre. Seulement cette scène vire à l’ennui total , trop longue, et sans aucun suspens. Là encore les limites du réalisateur en terme de mise en scène se font sentir, il peine à dégager un soupçon de suspense et allonge la scène plus que de raison. Le reste du massacre se suit néanmoins sans déplaisir, même si certains meurtres sont piqués au premier opus.
Si Robert Hiltzik nous fait un quasi remake de son propre film, il s’est également senti obligé de nous pondre une fois encore un twist dans les dernières minutes. Si le final de “Sleepaway Camp” vous a effrayé, celui de “Blood camp” vous fera rire tellement il est ridicule , d’ailleurs il est impossible de passer à coté de l’identité du tueur lorsque celui ci entre en scène, celui ci est grillé dix minutes montre en mains.

Robert Hiltzik n’aura pas pu sauver son bébé, “Blood camp” est un mauvais film, réalisation, montage, écriture, tout est malheureusement à l’opposé de son premier et unique coup de maître. Au final, la saga “Sleepaway camp” se démarquera avec ses deux premiers films, le premier qui par son sérieux et ses thématique plutôt osées a marqué son époque, et sa première suite qui, même si elle n’aura pas l’impact de son aîné, aura emmené la licence dans une direction inattendue. Les autres opus n’étant finalement que des copies sans âmes de leurs grand frères.

Par Jonathan Roch

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