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Cold Prey 3

Affiche du film "Cold Prey 3"

© 2010 Fantefilm − Tous droits réservés.

La franchise norvégienne Coldprey est assez peu connue du grand public cinéphile mais elle est assez familière aux quelques habitués de Gérardmer depuis quelques années.

© 2010 Fantefilm − Tous droits réservés.

Le premier film de la saga avait séduit les spectateurs en leur livrant un excellent slasher des plus classiques comme on a pu en voir dans les années 70. Le tueur charismatique avait alors un look bien caractéristique et son goût pour le gore et les exécutions sommaires particulièrement inventives a marqué les esprits. Avec ces deux premiers films, Coldprey avait réussi à dépoussiérer  le style du slasher tout en l’adaptant à la culture  et au contexte géographique de la Scandinavie.
De plus, « les victimes » que l’on retrouve habituellement dans ce genre de films, ne sont pas aussi caricaturales  qu’à l’accoutumée. L’héroïne des deux films se révélant même attachante et à l’opposée des personnages féminins classiques du Survival de ces dernières années : inhibées au début puis courageuses comme par magie à la fin du film. Dans Coldprey 1 et 2, elle porte le film sur ses épaules et offre un pendant de taille au monstre qu’elle se doit d’affronter.

© 2010 Fantefilm − Tous droits réservés.

C’est donc avec une certaine impatience que l’on a découvert ce film, en se demandant quel genre de suite Mikkel Braenne Sandemose va nous offrir pour ce 3ème opus et surtout s’il va être capable de conserver cette aura si particulière aux deux premiers films.

Si la qualité visuelle du film reste toujours aussi frappante, glacée, force est de constater que c’est la seule et unique chose qu’il reste de la sage tant les autres aspects du métrage sont décevants. En effet, en choisissant de faire de ce métrage une préquelle ( et puisque c’est la mode ), on s’attendait à voir un Coldprey Begins avec la naissance du tueur polaire ainsi que son apprentissage et pourquoi pas ses difficultés ou ses hésitations.

Or cet aspect est peu ou pas abordé, où alors de manière superficielle : même si on fait connaissance avec celui qui a recueilli et aidé le monstre dans sa jeunesse, leur relation n’est pas assez touchante et ne sert en rien l’intrigue, tout juste à faire une sous-histoire de rivalité fraternelle avec le flic du conté dont on finis par se contrefoutre. On pouvait pourtant imaginer son mentor l’aider à construire le monstre qu’il était en train de devenir, le préparant et l’entraînant à chasser ses premières victimes. Mais on est obligés de se rendre à l’évidence : le tueur de Coldprey n’effraie plus.

© 2010 Fantefilm − Tous droits réservés.

En ce qui concerne le groupe d’amis venant “accidentellement” se perdre là dedans, c’est assez pauvre et à la limite du pathétique. les personnages sont risibles et aucun d’entre eux ne sort vraiment du lot. Leurs décisions sont souvent ridicules et dans la seconde partie du film, certaines scènes deviennent totalement incohérentes pour terminer sur un finalement complètement idiot, comme rarement vu. L’héroïne ( parce qu’il en faut bien une ) est à l’image de ses copains de galère : creuse et sans saveur, elle semble subir le déroulement du site comme si ça ne la touchait pas et manque du coup d’intéresser le spectateur au déroulement de son histoire.

Et le comble pour un slasher qui se veut horrifique mais qui ne s’assume même pas en tant que tel, c’est que ce qui aurait pu sauver le film et le rendre ( au moins ) divertissant : les scènes d’exécutions sont complètement ratées. On est plus que déçus par ces scènes de meurtres qui se font sans exception hors champ, ce qui contribue à nous frustrer encore davantage.  On se demande alors pourquoi avoir mis en chantier un tel film sous forme de préquelle pour finalement s’éloigner autant des intentions initiales des premiers épisodes de la saga.

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