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Conjuring : Les dossiers Warren

Affiche du film "Conjuring : Les dossiers Warren"

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Depuis des décennies, la recette du parfait film d’horreur contient presque obligatoirement un ingrédient : celui du réalisme. Tous les films d’épouvante qui ont cartonné avaient compris qu’il fallait montrer au spectateur que la terreur était “réelle” ou tout du moins probable, et qu’ils pouvaient se retrouver un beau jour dans le même genre de situation. Aussi bien pour Massacre à la tronçonneuse que pour Amityville ou plus récemment le projet Blair Witch, la volonté a été de jeter le flou sur l’origine supposée des événements. Réalité, légende ou mélange des deux ?

Pour The Conjuring, c’est pareil. Sauf qu’on est en 2013. On nous ressort l’argument ” basé sur des faits réels” sans pouvoir encore vérifier d’une quelconque manière les limites entre fiction et réalité. Alors on leur fait confiance, on veut bien les croire, mais quelque chose nous dit qu’il faut malgré tout nous méfier. Et c’est pas forcément la meilleure manière d’aborder un film, car du coup, on entre pas vraiment dedans.

Ce qui est certain c’est que depuis le succès planétaire d’Insidious, James Wan n’a pas fait beaucoup de chemin. Car il livre avec The Conjuring un film assez proche de son film précédent, à la fois dans sa thématique mais aussi dans sa réalisation. Il y a même quelques scènes presque similaires (notamment avec les deux “Ghostbusters”).

Et même si le film met un peu de temps à commencer, quand les premiers bruits se font entendre, le tout fonctionne assez bien. Il y a dans ce long-métrage de vraies bonnes idées de scènes de terreur, construites grâce à des personnages intéressants (même si peu originaux) et surtout un contexte ainsi qu’une géographie des lieux parfaitement maîtrisés (comme dans Insidious d’ailleurs). Mais James Wan va trop rarement au bout de ses idées, et va même jusqu’à en gâcher certaines, frustrant ainsi le spectateur qui commençait à se prendre au jeu des jump-scares. Pourtant, dans le dernier tiers, The Conjuring se transforme pour devenir ce qu’il aurait du être depuis le début : un spectacle horrifique plein de suspens et de frissons. On en finit même par oublier les incohérences du scénario.

Reste Vera Farmiga, toujours parfaite dans ce genre de rôle et qui déborde de charisme pour donner à son personnage une profondeur remarquable. On aurait aimé en dire de même de Patrick Wilson. The Conjuring est donc un divertissement horrifique au look 70’s plaisant mais qui manque d’un vrai parti pris du réalisateur qui aurait pu tout changer. Dommage.

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