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Copycat

Affiche du film "Copycat"

© 1995 New Regency Pictures − Tous droits réservés.

La décennie des années 90 a vu des dizaines de thrillers sortir sur les écrans, ceux qui traitent des tueurs en série ont été le plus nombreux : on pense tout de suite aux films Le Silence des Agneaux, Le Collectionneur, Seven, pour ne citer que les meilleurs. Ces métrages ont tellement innondé les écrans que ce genre de thriller est devenu un sous-genre à part entière, avec ses propres codes. Dur de sortir du lot pour “Copycat”, puisqu’il est sorti au cinéma seulement un mois (!!!) après le film de David Fincher. Pourtant, celui-ci se démarque grâce à son thème principal : ici, le tueur en série en question est un copieur, un plagieur qui s’inspire des plus célèbres tueurs en série pour mettre en scène ses crimes.

© 1995 New Regency Pictures − Tous droits réservés.

Au delà de son vernis assez classique, “Copycat” s’avère être un film qui a beaucoup de choses à dire. D’abord sur la société : à la fin des années 90, la psychose des violeurs/tueurs en série est encore vivace aux Etats-Unis, qui se trouve être l’un des pays les plus prolifiques en la matière. Et même emprisonnés, ceux-ci continuent d’avoir de l’influence sur l’extérieur. Le scénario double met en perspective les deux histories principales qui se lient à travers la série de meutres : celle du tueur, et celle de Helen, psychiatre devenue agoraphobe, interprétée par la grande Sigourney Weaver. La génèse du tueur n’est pas particulièrement creusée, et le peu d’éléments portés à notre connaissance sont assez clichés. Car l’arc narratif principal est bien celui de Helen et de son traumatisme. Recluse chez elle de force, à cause de sa pathologie et après une agression violente, l’ex-psychiatre n’est plus que l’ombre d’elle-même. Dans la peau de ce personnage vulnérable, Sigourney Weaver crève l’écran de son charisme et de sa sensibilité.

© 1995 New Regency Pictures − Tous droits réservés.

Le rôle de la fliquette hargneuse mais finalement sympa est campé par une Holly Hunter touchante. Ce duo de femmes fortes mais vulnérables sert de structure au film, dont les personnages secondaires (masculins) sont relégués au second plan (y compris les tueurs). C’est un peu l’anti-Seven sur ce coup ! Si on va plus loin, il est intéressant de signaler que ces deux femmes sont les seules à faire face aux autres femmes du film : les victimes. Côté réalisation, Jon Amiel nosu sert une pellicule de bone qualité, sans être non plus mémorable. Ce sont les décors et la photographie qui donnent à “Copycat” une couleur particulière, délicieusement vintage (les débuts d’internet les amis !).

© 1995 New Regency Pictures − Tous droits réservés.

Plein de suspense, “Copycat” n’est pas non plus avare en scènes de crimes. Il faut s’accrocher car certaines sont assez graphiques et le film est plutôt généreux en matière de frissons. Cela est sans doute dû au fait que le tueur, le Copycat, s’inspire de tueurs en série célèbres, qui ont, eux, réellement existé. Ted Bundy, Ed Kemper… ces noms appartenant désormais à la “pop culture” sont pourtant ceux de vrais criminels ayant fait des dizaines de victimes, et certains étant encore vivants. Cela ajoute une aura particulière à “Copycat” qui s’approprie l’histoire judiciaire américaine pour en faire un film sur la résilience porté par deux actrices magistrales.

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