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Dark Touch

Affiche du film "Dark Touch"

© 2013 Bord Scannan na hEireann / Irish Film Board − Tous droits réservés.

Tourné en Irlande et en anglais, le troisième film de la réalisatrice française Marina de Van, s’est récemment distingué au NIFFF, où il a reçu le grand prix, le prix du jury jeune et le prix Mad Movies. Dark Touch raconte l’histoire de Neve, 11 ans, seule rescapée du massacre de sa famille. Interrogée par la police, elle raconte les événements tels qu’elle les a vécus : les meubles et les objets de la maison se sont animés pour massacrer ses parents et son petit frère, encore bébé. Bien sûr les policiers ne la croient pas et poursuivent leur enquête à la recherche des agresseurs, tandis que Neve est placée en famille d’accueil chez ses voisins, des amis de ses parents…

Au départ, Dark Touch s’annonce plutôt prometteur et installe une vraie ambiance mystérieuse et anxiogène autour de la jeune Neve (Missy Keating, qui pour la petite histoire n’est autre que la fille de Ronan Keating, le chanteur de Boyzone !). Dans la scène d’ouverture, celle-ci s’enfuit de chez ses parents, visiblement terrifiée, en pleine crise d’angoisse. Recueillie par ses voisins, les premiers objets commencent à bouger et tomber, de manière inexpliquée, quand ses parents viennent la récupérer. De retour chez elle, la menace grandit, mais ses parents la croient tout simplement angoissée à l’idée de vivre à la campagne dans leur nouvelle maison… Les manifestations des objets reprennent, l’angoisse remonte jusqu’à ce que l’intrigue soit vite, trop vite déflorée.

Dès le début du film, Marina de Van donne les clés du traumatisme de Neve. Dès lors que l’ambigüité entre poltergeists et télékinésie est levée, le film perd en intérêt, mais aussi en cohérence à mesure qu’on suit le travail de reconstruction de Neve après ce traumatisme.

Dark Touch enchaîne alors entre le bon et le moins bon, pour ne pas dire le carrément cheap. Certaines scènes fantastiques fonctionnent plutôt bien (on pense notamment à la mise à mort des parents, au goûter d’anniversaire, ou encore à la scène de l’école, d’une grande froideur) tandis que d’autres sont bien moins crédibles et réussies (les flammes…). L’acte final, jusqu’au-boutiste certes, relève de choix plutôt étonnants dans l’évolution du personnage de Neve, qui auront surpris plus d’un spectateur.


Le film reste en outre toujours entre deux eaux et ne parvient pas vraiment à installer un climat véritablement anxiogène. L’ambiance fonctionne donc par intermittence et on ne rentre jamais totalement dans le film, même si le jeu de la jeune actrice s’avère plutôt convaincant, notamment en comparaison des adultes assez ternes.

Avec une écriture un peu trop bancale, Dark Touch alterne scènes choc et quelques longueurs, qui ne permettent pas d’entrer totalement dans le film et laisseront pas mal de spectateurs sur la touche, avant un final un peu cheap techniquement, mais totalement dénué de morale.

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