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Derrière Les Murs

Affiche du film "Derrière Les Murs"

© 2011 − Tous droits réservés.

Auvergne, 1922. Suzanne, jeune romancière, décide de s’isoler à la campagne pour écrire son nouveau livre. Mais peu à peu des visions et des cauchemars font leur apparition tandis que de mystérieuses disparitions de petites filles sèment le trouble dans le village…

Estampillé “premier long métrage français tourné en 3D relief”, Derrière les Murs semble miser à fond sur cet aspect on ne peut plus commercial ( vous avez vu le “tourné en 3D sur l’affiche aussi gros le nom des acteurs ? ). Cela dit, on ne va pas leur reprocher ce que tout le monde fait, mais ce choix a un côté déroutant. En effet, on cherche la cohérence d’avoir voulu tourner un film en 3D  alors que l’action de celui-ci est censée se passer dans les années 20 ? Ce décalage entre le fond et la forme du métrage nous perd un peu quant à l’efficacité de ce mélange des genres.

Ces premiers doutes se confirment assez vite car cette “nouvelle” technologie que tant de cinéastes semblent découvrir ne sert pas vraiment le film. Quelques plans dans les premières minutes sont néanmoins appréciables car correctement tournés pour mettre en valeur la 3D, on pense particulièrement à ces longs travellings pour appuyer l’arrivée de Suzanne dans une ville étrangère, qui la font ressortir de l’image comme si elle n’appartenait déja pas à ce village.

Mais on aurait voulu que le film aille plus loin dans l’exploitation de la 3D car au bout des 15 premières minutes, on finit tout simplement par l’oublier. Mais ce qui est le plus dommageable dans Derrière les Murs c’est son manque d’originalité dans l’écriture de l’histoire déja vue des milliers de fois,  et qui laisse même penser que le film a quelques années de retard. Car l’argument de la 3D ne suffit pas à donner une empreinte réelle à un film, et Derrière les Murs reste un film très désuet, se voulant pourtant moderne.

Quelques idées novatrices ont pourtant été touchées du doigt, notamment avec le personnage de Laetitia Casta qui est le vrai bon point du métrage. Cette romancière belle, froide qui vient de la “grande” ville accroche le regard et sa personnalité hors du commun loin de toutes les femmes soumises du village intéresse le spectateur. L’interprétation de l’ancienne mannequin est à la hauteur du personnage, tout en retrait mais avec beaucoup de charme. Elle ne suffit pourtant pas à sauver le film dans lequel il ne se passe pas grand chose, même les scènes de “tension” ne sont finalement que des pétards mouillés ( la scène de la baignoire et des rats par exemple ).

Le final surprend grâce à un retournement certes bien pensé mais tellement mal amené qu’il remet en cause toute la trame que le film avait tenté de construire. Dommage, car le film finit par faire penser à The Silent House, et ça, ce n’est pas bon du tout !

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