Dragon Rouge est le troisième volet de la saga Lecter, sorti après le mytique Silence des Agneaux mais dont l’action de déroule avant. C’est une seconde adaptation du livre de Thomas Harris, après celle de Michaël Mann en 1985 avec, notamment, William Pettersen. Malheureusement , aucun de ses deux films n’arrivent à la cheville du livre, tout comme ce fut le cas avec le gâché Hannibal, troisième tome de la collection.
Hannibal Lecter est devenu mythique depuis son interprétation par Anthony Hopkins dans les années 80 ; aux yeux de certains, il a même éclipsé les boogeyman les plus féroces en devenant la référence ultime en matière de serial killer au cinéma. Il sucite à la fois la crainte et l’admiration, par son charisme et sa personnalité forte, et tellement bien interprété par Hopkins. Cette fois, le travail d’adaptation a consisté à faire un copie linéaire du roman à l’écran. Ted Tally, oscarisé pour le scénario très fidèle au livre du Silence des agneaux, s’y est recollé pour Dragon rouge, mais avec moins de sucès. On est en droit de se demander pourquoi avoir fait appel à Brett Ratner, ancien réalisateur de clips et responsable de Rush Hour 1 et 2 pour mettre en scène un film d’une telle envergure ? Car c’est la réalisation qui s’en retrouve logiquement amoindrie : malgré la merveilleuse palette d’acteurs, on sent que Ratner a du mal à en faire quelquechose. Edward norton est bon, et apporte un petit quelque chose au personnage l’enquêteur, mais il est peut être un peu trop lisse pour le rôle et semble parfois se faire littéralement chier. Ralph Fiennes donne un visage parfait à Francis Dolarhyde, et son interprétation est juste. L’idylle avec la blonde aveugle est un peu agaçante, elle aurait mérité un autre traitement. Philip Seymour Hoffman, lui, est parfait dans un second rôle remarquable.
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L’histoire et l’intrigue sont bien menées, la musique est adaptée mais cela ne prned jamais, aucune ambiance, aucun cachet, un grand sentiment de déception nous parvient à la fin de ce film. Autre regret : ce qui aurait pu d’ailleurs constituer l’originalité du film, son côté inattendu et novateur :aurait été le fait de voir le docteur Hannibal Lecter en liberté et en société, avant son arrestation, dans ses œuvres. Découvrir également de quelle manière et pour quel crime il fut appréhendé. Malheureusement, la capture de celui-ci intervient dans les dix premières minutes du film.
Malgré tout, l’histoire reste prenante et on passe un bon moment. Mon conseil : jetez vous sur Dragon Rouge en livre de poche pour découvrir l’histoire bien ficelée, pleine de suspens et judicieusement racontée. La mythologie de la trilogie ( quadrilogie ) Lecter est tellement forte que, même après d’énormes déceptions ( dont Hannibal Rising ), on ne peut se résoudre à mettre ces adaptations de côté, rien que pour la curiosité de la comparaison avec les oeuvre de Thomas Harris.