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Dream House

Affiche du film "Dream House"

© 2011 Cliffjack Motion Pictures − Tous droits réservés.

L’éditeur couronné de succès Will Atenton quitte son travail de New York pour offrir une nouvelle demeure à sa femme Libby et ses deux filles dans une ville de la Nouvelle Angleterre. Mais alors qu’ils s’installent dans leur nouvelle vie, ils découvrent que leur parfaite petite maison a été la scène du meurtre d’une mère et de ses enfants.

Après le très beau Brothers avec Jake Gyllenhaal et Réussir ou Mourir avec 50 Cent, le réalisateur Jim Sheridan a décidé de s’essayer au thriller pseudo-fantastique avec Dream House. Pour ce pur film de producteurs ( qui sont une dizaine sur le film, plus nombreux que le seul et unique scénariste ), fut cherché très tôt un réalisateur qui serait capable d’adapter le script selon leurs quatre volontés. Et quel script !

Comment est-ce que Jim Sheridan, vu son bagage à Hollywood, a-t-il pu accepter de mettre en images cette histoire ?

Un questionnement qui est plus que légitime une fois sorti de la projection de Dream House : rarement on aura ressenti un ennui aussi intense devant un long-métrage. La trame narrative est d’une pauvreté alarmante, avec des rebondissements ridicules tout juste dignes d’un M. Night Shyamalan des plus mauvais jours. Tout est pompé à gauche ou à droite, AUCUN élément n’est vraiment imaginé ou original. On pioche tour à tour dans Shutter island ou Shining ou Le 6ème sens pour les emprunts les plus prestigieux, mais également dans les histoires de maisons hantées vues 1000 fois dans les directs-to-dvd les moins réussis. Dream House est un véritable catalogue de ce qu’il ne faut pas faire au cinéma, signe d’une fainéantise scénaristique rarement observée à Hollywood.

Et dès le début, à partir même de la première image, les clichés de l’histoire creuse et faussement alambiquée laissent présager le pire. L’histoire d’amour n’est pas beaucoup plus passionnante et rappelle les rebondissements amoureux de téléfilms moyens qu’on se tape l’après-midi à la maison quand on est malade.

Plus l’intrigue avance et plus Sheridan a du mal à se défaire de ces noeuds scénaristiques souvent risibles et surtout très idiots. Les personnages sont dans la même veine : Daniel Craig interprète un héros mystérieux sans aucune expression qui change de coupe de cheveux comme de personnalité ( véridique ) et erre dans sa maison sans aucun but ( ni talent ). On finirait presque par avoir envie de lui mettre des claques. Rachel Weisz assume correctement son rôle de potiche  et Naomi Watts est intéressante dans ses 6 minutes à l’écran.

Tous les twists que Sheridan essaie de superposer pour donner un semblant d’intelligence à son film ne le rendent que plus indigestes et provoquent l’envie au spectateur d’en finir le plus vite possible.

Ni original, ni passionnant, ni même bien filmé, Dream House se vautre largement mais c’était tellement prévisible. L’affiche, la phrase d’accroche, et même la bande-annonce semblaient vouloir nous prévenir et promis, on ne nous y reprendra pas deux fois.

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