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Exit Humanity

Affiche du film "Exit Humanity"

© 2011 Foresight Features − Tous droits réservés.

Le film de zombies, vraie tendance durable, est un plat qui se mange à toutes les sauces. Les éléments de base restent les mêmes (des survivants, des morts-vivants, parfois quelques militaires aussi inutiles que néfastes), seul le contexte change en fonction de l’imagination du scénariste.

Alors qu’il aurait pu faire « Des zombies chez Pizza Hut » ou « L’attaque des mort vivants le premier jour des soldes », John Geddes installe son histoire à la fin de la guerre de sécession américaine. Après un flashback se déroulant à la fin du conflit et s’achevant sur l’apparition du premier zombie, le film se concentre sur le destin d’Edward Young, ancien soldat traversant une partie de l’Amérique pour disperser les cendres de son fils dans les flots d’une cascade. Bien sûr, son chemin va croiser celui d’autres survivants, pour le meilleur et pour le pire.

Le Rick Grimes vintage

En plus du contexte, plutôt bien rendu et propice à un petit budget (le décor se réduit souvent à une forêt et quelques cabanes décrépies), l’originalité vient aussi de la narration qui adopte celle d’un journal lu par l’acteur Brian Cox et divisé en plusieurs chapitres entrecoupés parfois d’intermèdes animés. A cela, John Geddes ajoute une réalisation sobre mais efficace, non dénuée d’embardées épiques et d’ambiance post-apocalyptique bien dépressive. Question zombies, les maquillages ne sont bien sûr pas au niveau de The Walking Dead mais on retrouve parfois l’étrangeté minimaliste des mort-vivants des premiers Romero. Et puis les fans auront leur dose de têtes explosées et autres gimmicks gores des films de ce genre.

Prendre un enfant par la main…

Les quelques points négatifs viennent d’une ambition qui ne dépasse par l’originalité du contexte historique. Les grandes lignes du film de zombies standard sont ainsi un peu trop respectées. Quant à la caractérisation du personnage initial, on ne dépasse pas le diptyque usé de la dépression / rédemption (par les armes). Le budget n’améliore pas les choses : le film nous parle ainsi d’une armée à laquelle le héros va devoir se confronter. La peur d’une bataille rangée aux désavantages de notre héros est vite calmée quand le bataillon semble finalement n’être composé que de cinq personnes menées d’autant plus par un Bill Moseley insupportable de cabotinage … L’écriture est aussi un peu trop étirée, le temps se faisant parfois bien long quand défile invariablement les mêmes paysages.

Edward Young prend d’assaut un mini-fort abritant une mini-armée, mini-budget oblige…

On pense parfois à Stake Land dans le côté « road movie dans une Amérique hantée par les morts-vivants », mais le manque d’originalité finalement dans l’intrigue de cet Exit Humanity ne lui permet pas de tenir la comparaison. Reste un bon petit film à se mettre sous la dent alors que pullulent les bouses zombiesques.

Critique par Alex B

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