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Grabbers

Affiche du film "Grabbers"

© 2012 High Treason Productions − Tous droits réservés.

Grabbers met en scène les habitants d’une île située au large des côtes irlandaises qui doivent faire face à une menace mortelle : un groupe d’extraterrestres semblables à des poulpes et se nourrissant de sang humain attaquent la population. 

Récompensé par le prix du public au NIFFF 2012 ( festival du film fantastique de Neuchatel ), Grabbers fait à coup sûr passer un bon moment devant l’écran. Il s’agit d’une petite comédie d’horreur/SF irlandaise qui a fait parler d’elle un peu partout, notamment à Sundance où elle a reçu des critiques positives.

Le film prend place sur une île au large des côtes irlandaises où la population a pour principal hobby la grande consommation de whisky. Lisa, une jeune fliquette de la ville, débarque sur les lieux pour remplacer le commissaire parti en vacances et fait la connaissance d’O’Shea, son collègue, bourré du soir au matin ( et inversement ). Alors que la prise de contact n’est pas des plus faciles, une météorite étrange s’écrase au large de l’île, ce qui permet à des créatures aliens à tentacules de débarquer sur les plages. On découvre que celles-ci se nourrissent d’eau et de sang humain, ce qui constitue bien sûr une grande menace pour les habitants des lieux. Mais les créatures étant allergiques à l’alcool, il n’y a plus qu’une chose à faire : boire jusqu’à plus soif et faire de l’ivresse un état constant. Facile pour une population d’ivrognes…

La première partie de Grabbers est plutôt longue à démarrer : malgré des paysages à couper le souffle et une photographie plus que convenable, c’est assez surprenant de s’ennuyer devant ce qui devrait être une comédie horrifique. La faute à un personnage principal ( le anti héros qui devient héros ) transparent, antipathique et mal écrit. La faute aussi à la volonté d’intéger dans ce gros bordel tentaculaire une histoire d’amour qui n’a rien à faire là et qui plombe le rythme du film à chaque scène de dialogues soporifiques.

Pourtant, le personnage de la fliquette est un des points forts du film de Jon Wright : d’abord tirée à 4 épingles et coincée du c**, une fois imbibée d’alcool, elle va se révéler hilarante, autant que les second rôles qui sont tous assez savoureux. Au fur et à mesure que l’action avance, le réalisateur verse dans le gros délire parfois hilarant avec des scènes d’anthologie, aussi drôles dans leur situation ( tout le village bourré dans un pub ) que dans les dialogues. Les effets spéciaux sont particulièrement réussis pour un film de cette envergure, et les créatures à tentacules et leurs petits sont du coup très crédibles.

Grabbers  rempli donc son contrat et parvient à délivrer tout ce qu’il promettait, mais il manque d’ampleur pour exploiter complètement son potentiel. L’irrégularité de la comédie nous laisse un goût amer et un sentiment de gâchis, dans cette volonté qu’a eu le réalisateur de se prendre au sérieux dans certaines parties de son film, dommage.

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