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Grave Encounters

Affiche du film "Grave Encounters"

© 2011 Digital Interference Productions − Tous droits réservés.

Lance Preston et sa team de « Grave Encounters » forment une équipe de production de real tv enquêtant sur le paranormal. Lors de leur premier tournage, la petite troupe se retrouve emprisonnée au Collingwood Psychiatric Hospital, un bâtiment abandonné depuis fort longtemps mais où demeurent encore bien vivaces les esprits des anciens habitants et tortionnaires…

Confronter les codes de la real tv d’investigation paranormale à ceux du Blair Witch-like était plutôt une bonne idée. Malheureusement les Viscious Brothers l’abandonnent un peu trop rapidement… Les 20 premières minutes du film sont ainsi assez prometteuses et l’ambiance real tv racoleuse fonctionne bien. Le leader de la bande use de punchlines à deux euros (“Lets go check it out !”), le faux-medium est parfait, l’équipe est constituée essentiellement de jeunes personnes plus ou moins arrogantes comme il se doit dans l’audiovisuel et les scènes plutôt marrantes s’enchainent. On finirait presque par y croire…

Les Grave Encounters prennent la pose

Les choses se gâtent dès les premiers signes d’une activité paranormale. Les Vicious Brothers, en bon flemmards sans ambition, se contentent alors de réinjecter en version cheap les grandes scènes des classiques du genre « found-footage ». On retrouvera ainsi un zombie braillard tout droit sorti de REC et qui n’a rien à faire là. Les portes  s’ouvrent toutes seules comme dans Paranormal Activity et l’environnement semble animé de volonté, déplaçant ses murs pour perdre et emprisonner ses victimes, tout comme la forêt du premier Blair Witch Project, film auquel Grave Encounters reprend aussi l’idée du reportage sur un évènement surnaturel. Ah et la scène de la baignoire est aussi pompée sur l’une des scènes les plus flippantes de REC 2. Bref, question originalité, on repassera…

L’un des fantômes te dit bonjour

A ce nombre quand même bien élevé d’emprunts, le film ajoute un côté survival et huit-clos bienvenu : coincé dans un établissement à la géographie mouvante et où la nuit dure depuis trois jours, les personnages sont affaiblis par le manque d’eau et de nourriture (même si bien sûr les batteries des caméras et lampes sont infinies). L’idée est intéressante mais certaines scènes deviennent vite répétitives et donnent parfois envie de s’assoupir quand les personnages en font de même à l’écran.

Mais, plus important : Grave Encounters fournit-il sa dose de scènes flippantes ? Je dirais qu’un effet sur trois arrivera à te stimuler un minimum. La faute à un petit budget (et au manque d’imagination) qui rend certaine attaques assez frustrantes : l’un des personnages principaux se fait quand même simplement aspirer par un brouillard cheap. Le final est par contre assez angoissant, même si un peu trop attendu, cela en raison d’une séquence « reportage vintage » placée au début du film et qui en dévoile un peu trop au détour d’une présentation de l’hôpital psychiatrique.

Un spectre sera toujours plus laid filmé en Nightshot

Grave Encounters se trouve donc être un peu plus fun et un peu moins naze que la moyenne des films de “found footage”, cela grâce à quelques apports assez marrants au genre, son défaut le plus énervant étant quand même d’être de bout en bout beaucoup trop prévisible.

Critique par Alex B

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