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In Fear

Affiche du film "In Fear"

© 2013 Anton Capital Entertainment (ACE) − Tous droits réservés.

De la longue liste de films qui s’affichent en festivals sans par la suite bénéficier d’une sortie ciné, voici In Fear. Le pitch est ultra classique : un couple perdu en forêt, la nuit, et bien sûr il n’est pas seul… Le décor est planté, lieu efficace maintes fois exploité dans le cinéma d’épouvante (Blair Witch, Ils, Evil Things) et nos deux personnages principaux vont s’y égarer, traqués par un individu masqué mystérieux.

Avec In Fear, Jeremy Lovering revient aux fondamentaux. Faire peur avec peu.
Il choisit d’exploiter le hors champ pour générer un sentiment d’insécurité : la menace est nulle part et partout à la fois. Un choix qui a contribué au succès d’un bon nombre de films du genre, la suggestion permettant de stimuler l’imagination du spectateur et d’éveiller sa paranoïa. De fait, on se dit plutôt confiant quant au déroulement de In Fear qui semble réserver quelques bons moments de trouille.
Ce sera effectivement le cas. Dans sa première partie, le film parvient avec un sens du cadrage remarquable à instaurer une ambiance anxiogène. La forêt, personnage à part entière, emprisonne rapidement le couple qui ne fait que tourner en rond, comme piégé dans une sorte de labyrinthe.

Toutefois, même s’il n’en fait jamais trop et joue habilement avec la peur du noir, In Fear reste assez prévisible. L’ennui poindrait presque parfois tant la majorité des événements est attendue. Et ce ne sont pas nos deux protagonistes qui vont sauver la mise : ils adoptent en effet une attitude allant trop souvent à l’encontre du bon sens, ce qui risque d’en agacer plus d’un.
La deuxième partie, avec l’apparition d’un nouveau personnage, annihile le mystère mis en place dans la première et lorgne maladroitement du côté du slasher. Tout cela ne fait pas du film un ratage pour autant puisqu’il parvient à maintenir un climat oppressant, renforcé par la volonté de réduire l’espace à l’intérieur d’une voiture. Un huis-clos qui fonctionne notamment grâce au choix des cadres qui se resserrent à mesure que le danger s’intensifie.

Pendant le visionnage de In Fear, on pense à d’autres films de la même veine : Ils de Xavier Palud et David Moreau (2006) ou encore le méconnu Evil Things de Dominic Perez (2011). Dans ces deux exemples, il était aussi question de jouer avec le hors champ et de miser sur le pouvoir de suggestion. Il est bien dommage que Jeremy Lovering s’en lasse au bout de 45 minutes car c’est effectivement là que son métrage parvenait encore à fonctionner le mieux.
On retiendra donc un petit film d’épouvante honnête et sans prétention qui réserve quelques bons frissons mais ne parvient pas dans sa totalité à tenir ses promesses.

Critique par Sébastien D

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