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La Traque

Affiche du film "La Traque"

© 2011 Quasar Pictures − Tous droits réservés.

Présenté en avant-première mondiale lors de l’édition 2010 de l’Etrange Festival de Paris, Proie ( Prey pour le marché international et renommé depuis peu La Traque ) était le premier film français présenté et un métrage attendu par le public qui s’était alors présenté en masse à l’avant-première. Attendu certes, mais aussi craint tant les derniers essais français de cinéma horrifique n’ont cessé de décevoir encore et encore les fans. La meilleure manière d’appréhender les futurs films français serait peut être de ne rien en attendre, et Proie nous a donc agréablement surpris. Car le film n’est pas aussi mauvais que ce que je pouvais craindre en entrant dans la salle, j’ai même été surprise par certaines de ses qualités.

© 2011 Quasar Pictures − Tous droits réservés.

Car on a affaire à une première partie du film ( en gros les 40 premières minutes ) assez bonne : on fait connaissance avec une famille d’exploitants agricoles et de chasseurs dont les gueules et les personnalités sont cernées de suite tout en évitant de tomber dans les gros clichés du genre, ce qui est déja un bon point. Les personnages masculins surtout ( ce sont eux les héros du film ) sont plutôt crédibles en général même si certaines légèretés d’interprétation sont à remarquer chez le plus jeune d’entre eux, qui porte pourtant la fin du film sur ses épaules. Cela explique peut-être que cette partie soit moins réussie que la précédente. Dans cette famille, on apprend très vite que l’union de façade laisse place aux mensonges et aux manipulations, et surtout à l’appât du gain. On rentre donc assez facilement dans l’histoire est on est même curieux de savoir comment l’histoire va progresser. Le départ à la chasse sonne alors comme un règlement de compte entre les hommes de la famille et le beau-fils, pièce rapportée qui cherche à trouver sa place. La première attaque des bêtes, en plein jour est bien menée ( même si on ne les voit pas vraiment ), la distribution des lieux et la géographie étant à peu près respectées. Mais la seconde moitié du métrage déçoit : c’est simple, à partir du moment où la nuit tombe, le film bascule dans un survival assez classique mais surtout très illisible. La faute surement au manque de moyens, ne pouvant pas filmer les bêtes, on a voulu privilégier des gros plans lors des attaques en projetant du sang de partout.

Alors certes, on a bien une impression de violence et de gore, mais on n’y comprend plus rien. Ajoutez à cela une élimination rapide des personnages les plus charismatiques et une shakycam pas très bien dosée et vous obtenez une bonne demie heure en dessous du reste. Si ce n’était que ça, on peut également dire que certaines longueurs sont dommageables au rythme général du film qui nous ennuie parfois tant le suspense est parfois très mal dosé.

Le ratage n’est pas intégral comme j’ai déja pu le lire lors des premières critiques, car on sent une véritable envie de bien faire de la part de l’équipe et les qualités ne sont pas absentes de Proie. Il s’agit juste de petites erreurs et certainement dues au manque de moyens limitant considérablement les idées pourtant bonnes apparues au début du film. Le genre d’initiative à encourager.

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