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Le Diable en Moi

Affiche du film "Le Diable en Moi"

© 2012 Room 101 − Tous droits réservés.

Un soir de 1989, la police reçoit un appel d’une certaine Maria Rossi qui reconnaît avoir sauvagement assassiné trois personnes. Vingt ans plus tard, sa fille, Isabella cherche à comprendre ce qui s’est vraiment passé cette nuit-là. Elle se rend en Italie, à l’hôpital Centrino pour psychopathes où Maria est enfermée, pour savoir si sa mère est déséquilibrée ou possédée par le diable. Pour soigner la démente, Isabella fait appel à deux jeunes exorcistes qui utilisent des méthodes peu orthodoxes, mêlant la science et la religion. Ils devront alors affronter le Mal absolu qui a pris possession de Maria : quatre démons d’une puissance redoutable…

C’est presque devenu une habitude : une ou deux fois par an, les studios nous sortent un film d’exorcisme à croire que le genre horrifique n’est plus aussi imaginatif qu’auparavant. En effet on ne compte plus les métrages promettant la peur ultime mais qui s’avèrent finalement être une énième photocopie de l’Exorciste original. On a pourtant tout essayé pour renouveler ce sous-genre : faire appel à de grands acteurs ( Anthony Hopkins dans Le Rite ) ou utiliser la technique du Found Footage qui rencontre beaucoup de succès ces dernières années grâce -ou à cause- de Paranormal Activity.

C’est vers ce choix que se sont concentrés les créateurs de Devil Inside ( dont le producteur de Paranormal Activity d’ailleurs ) sans grande inventivité mais avec néanmoins une envie de bien faire. Ainsi, l’héroïne, tout au long de sa quête sera suivie par plusieurs caméras, donc le spectateur aura plusieurs points de vue en fonction du personnage qui est derrière l’objectif, pourquoi pas. Mais le problème majeur de ce genre de procédé, comme souvent, c’est qu’il sert uniquement la forme d’un film se voulant dynamique et réaliste mettant de côté une histoire, du coup, moins travaillée.

Car le contexte d’un cas d’exorcisme “censuré” par le Vatican aurait pu être séduisant si on nous avait exposé chaque côté de la barrière, le pourquoi du comment de l’interdiction et le danger de la transgression. Non, là on nous montre uniquement comment deux jeunes prêtres font face à cette censure et se débrouillent avec les moyens du bord.

Mais l’enchainement des situations et la progression de l’intrigue se laissent suivre sans grand mal,  les fameuses scènes d’exorcisme peu imaginatives ponctuent le film et peinent à passionner le spectateur. Pourtant, au bout d’une heure devant Devil Inside, l’action commence à monter en intensité grâce à une pirouette scénaristique qui ouvre sur un final saisissant. Certains spectateurs ont été surpris de la rapidité de celui-ci : on reconnait qu’on a été saisi par l’emballement des dernières scènes mais c’est paradoxalement à ce moment qu’on atteint le summum de tension et de suspense dans ce film qui en manque tant. C’est aussi un des seuls moment où la mise en scène est vraiment originale et où le found footage trouve tout son sens.

Devil Inside n’est pas parfait, il est réservé aux fans qui trouveront dans ce long métrage quelques scènes parvenant à satisfaire leur besoin d’adrénaline.

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