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London Underworld

Affiche du film "London Underworld"

© 2010 Raw Film Productions − Tous droits réservés.

London Underworld est typiquement le genre de production bis pas vraiment originale, ni même bien foutue, mais qui reste néanmoins sympathique grâce à son casting bigarré, une certaine touche british, un rythme soutenu et une réelle envie d’arriver à un film fun sans prétention.

Le film suit donc un caïd de gang londonien, nommé Freddy « Dead Cert » Frankham, qui fête tout juste l’ouverture de son club privé (bien vide à l’écran). Mais lorsque le mystérieux (et anticharismatique au possible) Dante Livenko débarque et gagne la propriété dudit lieu lors d’un combat, le chef du gang londonien comprend qu’il a été doublé par une bande de vampires.

Craig Fairbrass a quelques problèmes avec le casting féminin du film

Au casting, il est d’abord toujours plaisant de retrouver le monolithique Craig Fairbrass, sorte de Chuck Norris local et star des pubs Call Of Duty. Un habitué des productions fantastiques anglaises qui incarne ici le personnage principal, soit un gangster qui avait renoncé à la violence jusqu’à devoir s’y remettre joyeusement pour casser les dents de quelques vampires.

Pour le reste du casting, la jaquette du dvd est finalement assez trompeuse : Danny Dyer (Severance, Doghouse) n’y faisant qu’une fugace apparition en fin de métrage et Jason Flemyng n’y apparaissant que brièvement. Entre Le Choc des Titans et X-Men Le Commencement, l’acteur anglais devait avoir quelques soirées à tuer… Malgré cela, le film nous réserve quelques bonnes trognes comme on les aime dans le genre « film de gang british old school ». Cela se gâte un peu plus du côté des vampires, tous assez inexpressifs et manquant singulièrement d’aura.

Il faut aussi bien l’avouer, le film fait un peu trop dans le déjà vu, une partie de son final ressemblant à un remake cheap d’Une Nuit Enfer. Les serveuses et strip teaseuses se transformant brusquement en vampires, la séquence de repli dans la réserve où l’on débat sur comment tuer un vampire, les scènes de baston contre un vampire à la fois pendant que les autres regardent… Tout y est ! London Underworld se distingue néanmoins – et malheureusement – par quelques grosses ficelles scénaristiques peu crédibles. Ainsi, notre gentil caïd accepte sans sourciller de jouer sa boite de nuit à un combat de boxe entre son pote qui a l’air de tout sauf d’un boxeur et un vampire ultra-balaise interprété par Dave Legeno (Fenrir Greyback dans les Harry Potter). Evidemment le pote se fait démonter devant Freddy qui n’arrête pas de répéter « je le savais » comme un beau boulet (version mastodonte). On notera aussi qu’au niveau écriture nébuleuse pour final ouvert sur suite improbable, le plan final complètement énigmatique et probablement rajouté à l’arrache est à un niveau presque indécent…

Craig Fairbrass t’apprend à défoncer un vampire en n’utilisant qu’un seul bras…

Malgré tout, je l’aime bien ce petit film sans prétention. Le rythme y est rapide, les scènes d’actions too much y sont plaisantes, tout comme finalement le cabotinage général… Vu le nombre de bouses à pourrir les bacs de direct-to-dvd, ce London Underworld est donc plutôt une bonne surprise.

Critique par Alex B

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