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Midnight Meat Train

Affiche du film "Midnight Meat Train"

© 2008 GreeneStreet Films − Tous droits réservés.

Jeune photographe new-yorkais, Leon tente de percer dans le milieu en allant toujours plus loin dans l’exploration des aspects les plus sombres de la ville et de ses habitants. Il se lance dans une quête obsessionnelle en suivant Mahogany, un tueur en série qui massacre ses victimes la nuit dans le dernier métro et transporte leur cadavre dans les wagons transformés en abattoir pour l’occasion.

Adapté d’une nouvelle de Clive Barker (Candyman, Hellraiser…), The Midnight Meat Train nous livre une série B rafraîchissante, au milieu des remakes et suites sans saveur qui foisonnent dans le genre. Son aspect glauque, ses couleurs froides, nous plongent dans le métro de New York à la poursuite d’un boogeyman complètement réussi, campé par un Vinnie Jones définitivement taillé pour les rôles de grosses brutasses peu loquaces.

“Life is like a box of chocolate…”

Le tueur – car c’est bien lui l’atout du film – froid et méthodique, lent implacable et muet (et pour cause!) ne nous est dévoilé au début que par des apparitions aussi brèves que percutantes. Ce colosse nommé Mahogany officie le jour dans un abattoir et la nuit, dans le dernier métro. Les scènes de meurtre sont violentes mais assez ludiques, et parfois renforcées avec une caméra subjective qui met le spectateur à la place de la victime. Mais ce procédé, ainsi que les effets spéciaux gores à souhait en CGI rappellent que le film est une série qui ne se prend pas au sérieux. Un effet renforcé par quelques scènes qui font sourire, comme la référence à Forest Gump…

Bradley Cooper s’en sort plutôt pas mal pour sa part, dans un rôle qui change des comédies romantiques dans lesquelles on a l’habitude de le voir. La caméra de Kitamura prend part à l’action, par ses mouvements et ses passages en caméra subjective et nous livre certains plans assez inspirés comme la scène des carcasses suspendues à l’abattoir

“Attention, c’est une véritable boucherie…”

L’univers de Barker est bien présent tout au long du film, avec le thème des rêves de Leon, obsédé par le boucher et par la traque, mais aussi par celui de la transformation, avec les pustules du boucher…

Malgré quelques écueils pardonnables et un retournement final que l’on pourrait qualifier de facile ou attendu, mais qui colle avec cet univers de Barker, même si cette fin un peu précipitée contraste avec la lenteur pesante du film, The Midnight Meat Train reste cependant très efficace dans son ensemble et nous offre un film sans prétention, dans l’esprit de ceux des années 80, une série B au sens noble.

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