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Mulberry Street

Affiche du film "Mulberry Street"

© 2006 − Tous droits réservés.

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Jour de canicule à New York. Au 51 Mulberry Street, la vie s’écoule normalement. Au même moment, plusieurs personnes, victimes de morsures de rats sont atteinte d’un mystérieux virus qu’elles transmettent à leur tour par morsure. Alors que la nuit tombe, toute la ville est contaminée, et New York est bientôt coupée du monde. Réfugiées dans leur immeuble de Mulberry Street, sept personnes tentent d’échapper à la contamination. A l’autre bout de la ville, une jeune femme doit rejoindre Mulberry Street en traversant Manhattan devenu un enfer de terreur et demort. Tous vont vivre une terrible nuit…

Quand on parle de cinéma horrifique, les scénarios les plus simples sont souvent les meilleurs ; quand ceux-ci sont trop complexes, on s’y perd et ils sont souvent moins bien traités.  Pour le scénario de Mulberry Street, Jim Mickle, le réalisateur s’est associé à Nick Damici, un de ses amis avec lequel ils décident de tourner un vrai film d’horreur dans la lignée des débuts de Romero ( on peut pas leur reprocher de voir loin hein ! ). A l’origine, le scénario ressemblait plus à un film traditionnel de zombies où tous les plans étaient en extérieur et de nuit. Mais avec le budget dont les deux amis disposaient, ils ne pouvaient pas se pemettre de choisir cette option. Après avoir réécrit l’histoire, ils ont décidé de se concentrer sur un appartement de la ville de New york. Le film a finalement été tourné en quelques jours sans aucune autorisation de la ville pour les plans en extérieur.

© 2006 − Tous droits réservés.

Bien accueilli dans les festivals (il fut notamment primé à Toronto, Amsterdam et au Fantasia film festival), sélectionné dans l’anthologie Horrorfest « 8 films to die for » (cuvée 2007), Mulberry Street jouit d’une bonne réputation. La sortie directe en dvd donne au spectateur une appréhension certaine : New york, infesté par des rats qui transforment les gens qu’il mordent en des sortes de zombies avec des grandes dents et des poils sur les oreilles. Mais il faut voir le film pour se rendre compte qu’il ne se réduit pas à cela. En effet, malgré les défauts assez présents dont on a du mal à faire abstraction ( les personnages un peu trop carricaturaux, la photographie pas très belle, un rythme un peu trop inégal, une action qui a du mal à se mettre en place ), une ambiance se crée et on parvient à suivre l’histoire avec un certain intérêt. Surtout que lorsque l’action débute vraiment, ça vaut le détour ! Certaines scènes sont glaçantes ( dans le bar où l’épidémie commence à se répandre ). On trouve en fait à ce film une valeur authentique : le réalisateur, fauché, a pu  faire pruve d’imagination pour trouver d’autres moyens que financiers pour faire avancer son film. En rendant homage aux films d’horreur des années 70, aux premiers Hooper, aux premiers Craven, on peut se dire qu’il fait mieux que certains réalisateur hollywoodiens car il se place au même niveau de ses grands maîtres à leurs débuts. Et c’est tout à son honneur !

Il rejoint également les films de Romero dans sa tonalité critique : la dimension sociologique du film est mise en avant. On y voit des petites gens aux vies quotidiennes difficiles, qui sont mis de côtés dans un immeuble vétuste et voué à la démolition. Le film de zombe ( ou assimilé ) est vraiment indiscociable de sa symbolique sociale : la fille du héros qui revient d’Irak presque défigurée, le couple gay, la mère célibattaire qui fait un travail pourri pour pouvoir payer le loyer ..

Un petit film sympathique qui se laisse regarder, et qui reste dans la tête après l’avoir vu. Un métrage qui mérite d’être mis en avant et dont les qualités sont remarquables.

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