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Pig Hunt

Affiche du film "Pig Hunt"

© 2008 Epic Pictures Group − Tous droits réservés.

Fraichement débarqué d’Irak, John décide d’emmener ses trois potes troufions et sa copine canon à la chasse aux cochons sauvages aux alentours du ranch paumé de son oncle fraichement décédé. Arrivé sur place, cette équipée made in Benetton n’attend pas longtemps avant de se mettre à dos une horde de ruraux conduisant motos et buggies customisés comme dans un sous-Mad Max pendant qu’un sanglier gigantesque nommé « l’éventreur » rôde dans la forêt.

Quel est le rapport entre quatre soldats revenus d’Irak, un sanglier géant assoiffé de sang, un culte de lesbiennes fumeuses de weed, un trouble écologique aggravé, une bande de cul-terreux pro de motocross et un gros balèze prétendument pacifiste mais doué de la machette ? Et bah comme nous le montre ce Pig Hunt, il n’y en pas vraiment. Une boite comme Trauma aurait su mixer tous ces éléments dans un délire aussi jouissif que totalement absurde là où Pig Hunt ne fait qu’empiler ces éléments aléatoirement, sans humour, avec un twist en milieu de parcours trop pauvrement amené. C’est plutôt frustrant d’entendre parler d’un énorme sanglier démoniaque si c’est pour le voir seulement apparaître au travers de sa vue subjective jusqu’à un final où la créature est réduite à une tête certes réussie mais carrément frustrante.

Malgré toutes ces pistes narratives insuffisamment développées, Pig Hunt arrive quand même à s’enfoncer dans des tunnels de dialogues inutiles en milieu de film. Le sort des personnages finit par importer peu. Cela d’autant plus que John, le personnage principal, est animé par le jeu bovin d’Aaron Wade. En 10 minutes, l’attention est reportée sur Brooke, sa copine canon d’origine asiatique et taillée pour devenir la tough girl sous-exploitée du film.

Ambiance méchoui familial pour les bouseux…

C’est dommage, certaines scènes d’actions sont bien menées comme cette attaque de sangliers ou bien les scènes montrant le sort réservé aux culs-terreux. Les effets gores tiennent aussi la route même s’ils donnent encore l’impression d’un film coupé en deux : la partie gore Grand-Guignol avec le sanglier et la partie plus réaliste pour le reste. Le film n’arrive pas à tenir la promesse de ses intentions initiales plutôt sympathique et de la BO composée entre autre par Les Claypool (bassiste leader de Primus, le générique de South Park).

Finalement, James Isaac, le réalisateur derrière les sympathiques et oubliables Jason X et Skinwalkers, aurait peut-être dû choisir entre les deux scénarios qu’on lui proposait au lieu de tenter sans succès de superposer une intrigue de film de monstre à celle d’un survival rural dans la lignée de Delivrance.

Par Alex B

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