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Plaguers

Affiche du film "Plaguers"

© 2008 Nightfall Pictures − Tous droits réservés.

plaguers

Quand La Croisière s’Amuse de l’espace décide d’aller porter secours à un vaisseau ayant activé sa balise de détresse, c’est pour se jeter gentiment dans le piège tendu par une bande de pirates déguisés en hôtesses Ryan Air. Ces dernières n’avaient par contre pas prévu que l’attaque endommagerait le précieux chargement du vaisseau – une boule verte et moche sortie tout droit de « Métal Hurlant » et nommée très subtilement Thanatos – qui commence bientôt à contaminer les membres de l’équipage. Le vaisseau se retrouve alors « infesté » par une petite dizaine de mutants-démons assoiffés de sang et prêts à débarquer sur Terre.

Le Bishop d’Aliens en version Z

C’était un peu maladroit de la part de Brad Sykes d’annoncer qu’il s’était inspiré de classiques tels qu’Aliens, Prince of Darkness, The Thing ou Démons pour l’écriture de son Plaguers. Plus qu’un hommage, il s’agit d’un décalque low-cost tourné dans trois décors à l’exemple de cet androïde clairement inspiré en version Z du film Aliens, Brad Sykes recopiant même la scène de traversée dans un conduit d’aération.  Le réalisateur-scénariste devait aussi tout sortir d’une séance de Plane Of The Dead tant des séquences entières y sont calquées. Un peu maladroit parce que son film reste une série B qui ne joue pas à fond le jeu de son statut et peine à se lancer dans l’ambiance film fun pour samedi soir. Ainsi pourquoi faire monter à bord une bande de simili-playmates playboys si ce n’est pas pour donner un côté sexy au film ?

Là c’est clair qu’on ne l’entendra plus crier dans l’espace

Et puis difficile de rester patient face à la crétinerie des personnages. Les survivants passent leur temps à tuer les trois mêmes démons qui restent immobiles 30 secondes avant de les attaquer à nouveau. Pourquoi ne pas les attacher ou les découper avec le hachoir évoqué lourdement dans une des scènes précédentes? J’avoue que certains passages m’ont quand même fait marrer par leur ridicule inassumé comme cette longue scène de catch féminin entre les deux leadeuses du film. Le chorégraphe et le metteur en scène avaient sûrement posé un RTT ce jour là. Même les mutants ont une façon ridicule d’avancer vers leurs victimes et on verrait presque les marques au sol censées leur indiquer où se jeter pour manquer « de justesse » l’héroïne du film.

Les hôtesses de l’air, c’est plus ce que c’était…

Qu’attendre de Brad Sykes, réalisateur spécialisé dans la sérié B pas marrante avec des titres comme Evil Sister 2 ou Death Factory ? Et pourtant en dépit de cette armée de défauts, le rythme du film reste plutôt soutenu et les effets gores sont les seuls à ne pas être cheap. Plaguers se lâche correctement dans ses mises à mort et semble avoir investi tout son budget dans le poste maquillage. Mais cela reste quand même trop faible pour défendre ce film qui aurait pu compenser son budget réduit par un peu plus de fun et d’originalité…

Par Alex B

BONUS: c’est quoi le maquillage pas cher pour un cyborg de série B?

Rien à redire, c’est high tech!

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