Site icon Films-horreur.com

Primeval

Affiche du film "Primeval"

© 2007 Hollywood Pictures − Tous droits réservés.

Oui on sait, un direct-to-dvd avec des acteurs issus de séries télé à succès et un crocodile mangeur d’hommes, ça peut en faire sourire plus d’un. Mais au risque de vous surprendre, celui-ci est un peu plus original que ses congénères. Bon, ça commence mal lorsqu’on nous ressert nous la 78ème fois qu’il s’agit d’une histoire vraie. D’habitude, ça n’a pas grand intérêt, là non plus vous me direz, mais au moins, ici , c’est crédible. En effet, le crocodile Gustave ( lol ) a réellement existé.

© 2007 Hollywood Pictures − Tous droits réservés.

Intermède Arte, soirée Théma sur les Crocodiles

Gustave a vécu au Burundi, et dont la taille est estimée à plus de six mètres, voire sept mètres, ce qui en ferait le plus grand crocodile connu d’Afrique, et probablement le plus grand crocodile connu au monde. Mangeur d’homme réputé, il aurait fait plus de 300 victimes le long de la rivière Rusizi ainsi que sur les rives du nord du lac Tanganyika.

Bien que le nombre de victimes à son actif est probablement exagéré, les attaques lui étant quasi-systématiquement attribuées, Gustave a atteint un statut proche du mythe vivant et est particulièrement craint par les populations vivant dans la région. Il aurait pris goût à la chair humaine en se nourrissant des cadavres jetés dans l’eau par un seigneur de guerre local.

Fait exceptionnel, il est connu pour avoir tué et dévoré un hippopotame adulte, chose hors de portée d’un crocodile de plus petite taille. Outre son imposante taille, il est reconnaissable aux nombreuses cicatrices qu’ont laissé des balles sur son corps.

Le nom de Gustave lui a été attribué par Patrice Faye, un résident Français au Burundi et naturaliste autodidacte, qui le poursuit depuis 1998. En 2002, Patrice Faye et une équipe de journalistes essayèrent de capturer Gustave sans succès à l’aide d’un énorme piège. L’expédition donna lieu à un documentaire intitulé Capturing the Killer Croc, diffusé sur la chaîne PBS en mai 2004, et qui fit sensation.

Les scientifiques estiment d’après sa taille que Gustave aurait au moins 100 ans.

Intermède Arte terminée

Le scénariste de Terminator 3 a trouvé cette histoire fort intéressante puisqu’il a décidé de l’adapter au cinéma. On emmène donc le spectateur en Afrique où la plongée dans les décors naturels se fait avec un certain plaisir, ceux-ci sont filmés comme un documentaire ( c’est un compliment ici ! ) et nous immergent dans l’histoire.

© 2007 Hollywood Pictures − Tous droits réservés.

Au fur et à mesure du film, on se rend compte qu’on a été un peu floués sur la marchandise : là où la bande annonce nous vend un énième film de croco cannibale, on trouve en réalité un film mêlant une critique socio-politique des conflits africains à une histoire mythique de cet animal cruel. Et c’est là que le film tient sa particularité : un contexte où les personnages principaux se retrouvent perdus et dont ils ignorent la plupart des enjeux. Le film est encré dans cette modernité, propre à notre époque, où la guerre a finalement des conséquences auxquelles personne n’avait pensé. L’homme créé le monstre on est donc d’accord sur la leçon finale. Alors oui, on assiste aussi à un développement caractéristique de ce genre de film, surtout au niveau des personnages : la journaliste végétarienne, le chasseur sans pitié, le black qui fait des blagues, le beau gosse mal rasé au coeur tendre… Un peu dommage finalement, on aurait espéré que la galerie de personne soit plus correctement établie.

L’ambiance et le contexte ont beau être réussis, si on nous vend un film de croco, la moindre des choses est de voir un croco non ? Et c’est bien le problème dans Primeval : Gustave n’a droit qu’a une dizaine de petites apparitions. Ce qui contribue à faire manquer au film beaucoup de rythme, car les réalisateurs ont sans doute du oublier que c’était l’intrigue principale !

On reprochera aussi au film son ton trop américanisant et sa vision un peu trop manichéenne du conflit qu’il traite ; alors qu’il se veut être dénonciateur. On reconnait une prise de position mais un peu trop maladroite pour être prise au sérieux.

Un produit sympathique, à regarder un soir d’été, imparfait biensûr mais qui se laisse doucement regarder.

Quitter la version mobile