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Saint

Affiche du film "Saint"

© 2010 Parachute Pictures − Tous droits réservés.

Mais qui est vraiment Saint-Nicolas ? Un gentil bonhomme qui récompense les enfants sages ? Faux, c’est un tueur assoiffé de sang ! Au Moyen-Age, ce prêtre tombé en disgrâce sillonnait les contrées avec sa bande de voleurs et de meurtriers. Faisant justice eux-mêmes, des villageois mirent un terme à leurs ravages en les brûlant vifs dans leur bateau. Mais à chaque pleine lune qui survient un 5 décembre, jour de sa mort, Saint-Nicolas revient d’outre-tombe avec ses sbires pour se venger cruellement. Franck et ses copains vont découvrir que les contes ne sont pas toujours ce qu’ils semblent.

Non, nous ne sommes pas revenus dans les années 80 où toute une flopée de films avaient alors décidé de mettre fin au mythe du père Noel bien gentil avec des films tels que Santa’s Slay ou Silent Night, Deadly Night. Non, nous sommes toujours en 2011 mais avons encore la preuve que le mythe du méchant papa Noël n’a pas pris une ride puisque cette angoisse régressive de se faire buter un soir du 24 décembre est toujours présente chez nos amis réalisateurs.

Et cette année, ce sont les scandinaves qui s’approprient ce vieux personnage grâce à une mythologie bien plus riche que la nôtre avec le fameux St Nicolas qui fut le protecteur des enfants, des veuves et des orphelins. Un être bien plus complexe et intéressant à traiter que notre bonhomme rouge. Avec Rare Exports en Décembre au cinéma et ce Saint qui sort ces jours-ci en Dvd, les fêtes de Noël vont être plus sanglantes que jamais !

Dick Maas, réalisateur de Amsterdamned et du très bon l’Ascenseur dans les années 80, s’attaque donc à ce mythe avec une vraie réussite, tout du moins dans la 1ère demie-heure. Résolument resté dans les eightees, Maas fait voler en éclat l’innocence et la rêverie qu’incarne la période  des fêtes avec moultes coulées de sang  et attaques à la hache. Mieux, il construit son film comme un véritable slasher avec son groupe de jeunes lycéennes débiles en bottes fourrées, et y ajoute l’éternel flic qui poursuit son ennemi juré ( qui a forcément tué ses parents quand il était petit ). Pas le temps de se satisfaire des bons points du début, car dès que l’action débute réellement, Saint déçoit dans son manque cruel de ryhtme et d’audace. Si le gore est au rendez-vous et donne une cruauté savoureuse à certaines scènes, l’absence étrange du personnage de St Nicolas dans la plupart du métrage reste frustrante : celui-ci en est réduit à quelques apparitions sous formes d’attaques furtives et toujours trop courtes.

On était pourtant pas loin d’une vraie réussite à la Joe Dante mais le film se perd malheureusement dans des scènes répétitives qui ne séduisent plus. L’humour et le second degré sont assez peu présents ou alors très mal gérés par un récit qui reste finalement très terre à terre alors qu’on aurait pu espérer une histoire bien plus délirante.

Mais Saint reste assez divertissant dans le genre grâce à une maitrise visuelle toujours surprenante avec un budget si limité ( la poursuite à cheval sur les toits de la ville est sublime ) car il titille notre fibre nostalgique. Mais l’adulte en nous est déçu face à cette production qui aurait pu être grandiose. Dans le genre, on préfère Rare Exports.

Par Alexa

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