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Sexy Killer

Affiche du film "Sexy Killer"

© 2008 Ensueño Films − Tous droits réservés.

Fashion victim se rêvant Cindy Superstar, la poupée de son enfance, Barbara est aussi une redoutable tueuse en série, enchainant sans remord les meurtres sur le campus de sa fac de médecine. Cette cadence s’arrête un temps quand Barbara pense enfin avoir rencontré l’âme sœur : avec sa franche naïveté et son poste de médecin légiste, Tomas semble en effet bien parti pour devenir son Ken mais une troupe de zombies revanchards va bientôt venir perturber la romance naissante.

Prix du Public au BIFF 2009, Sexy Killer est effectivement le genre de films à voir dans une ambiance conviviale et bon enfant. Après 2h du mat et quelques mojitos, l’action y est suffisamment frénétique pour éviter toute somnolence. Le programme de Sexy Killer ? Des filles sexy, un peu de gore, un rythme soutenu, des blagues plus ou moins lourdes, le côté espagnol pour la plus-value culturel de ta soirée et une histoire simple à suivre.

© 2008 Ensueño Films − Tous droits réservés.

Sinon, dans des conditions normales de visionnage, certains gags paraîtront un peu trop lourds – ou juste mal écrits – pour ne pas être embarrassant. Tout comme les références cinématographiques affichées trop gratuitement pour être honnêtes : un petit facétieux porte un masque calqué sur celui de “Scream”, le caniche s’appelle Jason, l’une des victimes évoque “Evil Dead” complètement gratuitement, « l’héroïne » s’appelle Barbara comme le personnage principal de « La Nuit Des Mort-Vivants » et son pote n’aspire qu’à rentrer dans la prestigieuse université Romero

© 2008 Ensueño Films − Tous droits réservés.

La mise en scène est parfois assez indigeste. Pour masquer un budget relativement faible, le réalisateur préfère sauver les meubles à coup d’intermèdes ultra-stylisées et aux graphismes pas loin d’une émission W9. Une abondance d’effets de réalisation qui tourne parfois au n’importe quoi quand la tueuse poursuit sa victime dans une forêt aux couleurs complètement désaturées. Le scénario n’est pas en reste niveau effets superficiels et ne nous épargne pas le cliché du « personnage principal s’adressant au spectateur » ici digne d’un mauvais teen movie.

Heureusement le personnage principal est assez marrant et Macarena Gomez porte tout le film grâce son charisme atypique. Sexy Killer se laisse donc regarder même si le potentiel délirant du pitch de départ ne s’accomplit jamais complétement. Le film reste finalement sur des sentiers assez convenus et on sent le réalisateur – qui a un sous-American Pie à son actif – peu à l’aise avec l’aspect horrifique de son projet.

Par Alex B

 

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