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Shark 3D

Affiche du film "Shark"

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Au soleil de l’été, Sara et ses amis sont bien décidés à passer un week-end de pur fun sur une petite île privée d’un immense lac salé de Louisiane. Pourtant, lorsque Malik, le jeune footballeur vedette, sort d’une séance de ski nautique inconscient avec un bras en moins, l’ambiance n’est plus à la fête.

David R. Ellis, le papa de Destination Finale 2 (un des meilleurs opus) et 4 (le pire épisode)  s’est fait de nouveaux amis après avoir copiné avec des crotales dans Des serpents dans l’avion. Aujourd’hui, il s’allie aux requins pour un Shark 3D dans la lignée de la nouvelle vague ( ahahaha ) des films comme le Piranha 3D d’Alexandre Aja, The Reef et toutes sortes de productions qui surfent ( huhuhu ) sur le premier chef d’oeuvre du genre : les Dents de la Mer.

Un requin affamé et des filles en bikini ? En théorie, ça promet des barres de rire et du sang qui gicle dans tous les sens. Et bien on rigole devant Shark 3d, mais pas comme on le croirait. Oui, c’est une déception : pas de filles sexys ( enfin on voit juste des maillots de bains comme chez Décathlon quoi ) et surtout pas de fun dans ce film MTV réservé aux ados de 13 ans en manque de sensations fortes lors de leurs vacances d’été à la Grande Motte.

D’abord, le scénario crétin habituel ne surprend guère : on nous présente l’habituelle bande de jeunes qui va servir de chair à pâté à une famille de requins. Ils partent donc dans une maison en bord de lac ( oui les requins sévissent dans un lac ) pour passer du bon temps, boire des bières mais c’est tout. Chacun représente un cliché du cinéma du même genre : la chaudasse mais pas trop, la blonde torturée par un passé trouble, l’intello, le beau gosse, le sportif, le comique .. Tous présentés en 1 minute 40, on croit qu’on va alors avoir tout le temps pour se consacrer aux mises à mort mais que nenni.

Car le réalisateur a jugé utile de compliquer son histoire de base par un tournant pourtant bien pensé mais qui complique tout et qui est  trop 1er degré. C’est un comble pour ce genre de films. Les vrais méchants ne sont donc pas les requins et la pellicule s’attarde donc davantage sur les rednecks du coin que sur leurs potes à dents longues, dommage. Les scènes d’attaque sont en conséquence rares et très prudes, avec peu de sang et de démembrements. Mention spéciale pour une scène hilarante où le personnage du sportif, amputé d’un bras et agonisant 5 minutes plus tôt décide d’aller se venger sur le requin ( oui oui ) uniquement armé d’un javelot.

La réalisation cheap et sans relief ( c’est bête pour un film en 3d ) se résume à filmer des ados qui nagent dans des vagues et sous l’eau pour y intégrer un requin numérique en post-prod. Du beau boulot. Incapable de se détacher de son histoire idiote et d’insuffler du 2nd degré dans son film, Ellis nous sert un nanard vide et moche. Alors on rigole, mais surtout des mecs qui ont osé sortir ça sur grand écran.

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