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Silent Hill : Revelation 3D

Affiche du film "Silent Hill : Revelation 3D"

© 2012 Konami Corporation Ltd. − Tous droits réservés.

Malgré ses appels du pied un peu relou aux fans de la franchise Konami, Silent Hill : Révélation 3D semble au final plutôt s’adresser à ceux qui n’auraient pas vu le premier film et ne connaîtraient rien du jeu-vidéo. Et pour cause, difficile de retrouver quoi que ce soit de l’ambiance toute particulière insufflée par les créateurs de la franchise vidéoludique au genre survival horrifique.

Le film se veut une suite du premier Silent Hill réalisé par Christophe Gans il y a maintenant 6 ans. Dans ce nouvel opus, on retrouve donc Heather Mason et son père adoptif – toujours joué par Sean Bean – en plein emménagement dans une nouvelle ville. Alors que Heather assure difficilement sa rentrée scolaire, l’univers de Silent Hill essaye de la rattraper via des flashs hallucinatoires il faut l’avouer parfois bien ridicules. Quand son père est kidnappé, la jeune fille se lance à sa recherche, prête à se replonger dans la ville maudite.

Heather Mason, prête pour un retour au bercail

Sur ce pitch basique,  le film se déroule à 100 à l’heure, seulement occupé à aligner les scènes horrifiques complètement inoffensives et sacrifiant allègrement ses personnages au détriment parfois de l’intelligibilité de certains rebondissements. Le détective privé joué par Martin Donovan (la série Boss) a ainsi 5 minutes de film, le personnage joué par un Malcom Macdowell tient deux minutes et le culte – résumé ici à quatre encapuchonnés et une Claudia Wolf jouée quand même par Carrie-Anne Moss – est expédié en trois minutes vers la fin. Résultat d’un tel désintérêt des scénaristes pour l’histoire : le dénouement, ouvert au moins sur trois suites potentielles, est plus que flou.

Le casting, pourtant prometteur, est donc sous-exploité par un scénario allégeant au maximum son intrigue au profit de vignettes empruntées à quasiment tous les épisodes de la série. A ce niveau là, heureusement que le rôle principal est tenu par Adelaïde Clemens, la justesse de son jeu reflétant bien la schizophrénie de son personnage.

A ce moment on y a un peu cru…

Pour le reste, incapable d’insuffler une quelconque tension ou angoisse, le film se contente d’accumuler sans idées et entre deux scènes de dialogues cheaps les scènes horrifiques comme un vulgaire slasher. L’horreur glauque cérébrale et traumatisante du matériel original est ici remplacée par une grande foire de créatures en tout genre, zappant l’intérêt même de cet univers au profit de scènes d’épouvante parfois très cheap, voire kitsch (ce duel final, l’hallu total), et entièrement dédiées à la 3D plein les yeux. Certaines créatures (comme cet émule de cénobites féminin) sont malgré tout réussies. Un flashback montrant Alessa en pleine œuvre destructrice constitue même une scène impressionnante  Le reste est un peu à la masse, refaisant en moins bien ce que faisait déjà le premier film, entre araignée en full-CGI dégueu et un ordre de Valtiel à l’esthétique bien bis.

Le Pyramid Head, prêt pour un combat de catch indigne de la série

C’est donc un beau loupé de la part de Michael J. Basset, ici simple faiseur, qui nous avait habitué à mieux avec Salomon Kane ou Wilderness. Si le film de Christophe Gans était imparfait, il dégageait quand même un peu du spleen qui nous collait encore longtemps au ventre une fois les jeux finis.

Critique par Alex B


Trailer

Film disponible dès le 28 mars prochain en DVD/BLURAY

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