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Souviens-toi… l’été dernier

Affiche du film "Souviens-toi... l'été dernier"

© 1997 Columbia Pictures Corporation − Tous droits réservés.

Un an après la sortie et le carton de Scream, réalisé par Wes Craven, le scénariste Kevin Williamson par l’intermédiaire du producteur Neal H. Moritz, décide de porter à l’écran un livre de Lois Duncan publié en 1973, Comme en un mauvais rêve, qui raconte le drame de quatre ados ayant tué quelqu’un, et qui se retrouvent hantés par le crime. Sorti en 1997, Souviens-toi… l’été dernier fait partie de la lignée des “néo-slashers” qui a permis au genre de connaître une nouvelle heure de gloire avec de nouvelles franchise come Urban Legend, mais aussi aux franchise de légende de retrouver un certain souffle (Halloween, Freddy…).

© 1997 Columbia Pictures Corporation − Tous droits réservés.

Pour surfer sur la vague de Scream, Souviens-toi… l’été dernier va reprendre les mêmes ingrédients, à savoir un rythme pop, des frissons mais pas trop, du sang mais pas trop et surtout un casting de jeunes acteurs destinés à devenir les stars de demain, (Jennifer Love Hewitt, Ryan Phillippe, Freddie Prinze Jr. ou encore Sarah Michelle Gellar. Le résultat fut, sans surprise, un carton mondial

“Souviens-toi” est dans doute un des films les plus fidèle à l’esprit de la première vague des slashers dans les années 80. Car le film déroule son histoire dans un premier degré on ne peut plus sérieux qui, paradoxalement, se retrouve propulsé à l’opposé de l’ultra référencé Scream.

Williamson joue habilement de l’énigme représentée par l’identité du corbeau et assassin. Les différentes fausses pistes s’enchainent avec pertinence jusqu’au terme du récit. Surtout, l’enquête menée par Julie, tout en donnant l’occasion d’un superbe rôle à Anne Heche, dévoile progressivement une intrigue elle-même passablement horrifique. Elle se connecte avec ironie à la principale, avec une chute étonnante.

Si les personnages restent dans l’ensemble caricaturaux, il n’empêche que l’on peut y trouver une certaine profondeur psychologique qui est assez absente chez la concurrence (ou les suites), qui ne font qu’aligner les cadavres en devenir sans prendre le temps de les rendre humains.

© 1997 Columbia Pictures Corporation − Tous droits réservés.

Côté horreur, le film ne se sert pas vraiment du gore comme fond de commerce mais table d’avantage sur l’angoisse et la peur de ses protagonistes. C’est grâce au suspense et la tension qui règne que le film tient son rythme soutenu.

“Souviens-toi… l’été dernier” n’est donc pas aussi percutant et traumatisant que Scream. Il est un peu trop timide pour cela et il semble déjà montrer les limites d’un sous-genre qui mourra de lui-même quelques années plus tard. Pourtant,  le film s’avère étonnamment sympathique et puissant par instants. Il fait partie de ces films qui se bonifient avec le temps, et avec la comparaison avec leurs suites…

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