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Suck

Affiche du film "Suck"

© 2009 − Tous droits réservés.

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Suck était LE film attendu par tous (ou presque) pour la nuit vampire de l’étrange festival ; présenté au festival de Toronto en 2009 et primé dans une pléthore d’autres festivals outre Atlantique, le film avait fait sensation et débarquait hier soir pour la première fois en France. C’est donc les poils pubiens tout fébriles que j’attendais le lancement de cette bobine ! J’avoue que j’avais un peu peur aussi : Rob Stefaniuk n’ayant encore jamais cassé la baraque à la réalisation, son moyen « Phil The Alien » n’ayant en tout cas pas convaincu grand monde.

Le premier truc qui frappe dans ce film c’est que le paquet à été mis pour ravir les fans de vampires et de rock old school. Le premier indice annonçant une tuerie sex drugs and rock’n’roll est le casting surpuissant : Alice Cooper (qui se permettra de déclamer « Welcome to my Nightmare » : facile mais j’aurai râlé comme une pute fraichement rackettée s’il ne l’avait pas placé !), Iggy Pop, Moby, Malcom Mc Dowell en Eddie Van Helsing (magistral), Henry Rollins, Dave Folley… On retrouve donc nos quatre loosers du groupe les Winners (facile mais efficace) qui seraient prêts à tout pour devenir célèbre et rencontrer le succès avec leur groupe de rock ; et ça tombe plutôt bien puisque leur chemin va croiser celui d’un vampire qui va faire d’un des membres du groupe un de ses congénères.

De là commence un road movie ponctué de scènes de rock plutôt efficaces, de scènes de massacres tout aussi efficaces et de questionnement existentielles des autres membres du groupe quand à savoir s’il faut prendre le risque de devenir un vampire ou non pour réussir dans ce dur milieu de la musique (s’ils avaient été en France la question ne se serait pas posé, il faut juste avoir la même gueule de trou de balle que tous les autres déjà en place) ; le tout emmené par une bande son punchy et énervée qui sent les guitares saturée et les basses bien lourdes. Quelques très bonnes idées pour les passages d’un lieu de concert à un autre sont à noter, tantôt le trajet se déroule sur une carte faite main et de plus en plus tachée de sang, tantôt on voit la voiture/corbillard du groupe qui traverse le paysage en mode maquette/stop motion. Ca donne de belles et courtes transitions, ce qui permet de se focaliser sur l’action.

Le gros problème, en général, de ce genre de film, c’est le rythme en dent de scie : démarrage sur les chapeaux de roue, longueurs au milieu et final punchy. Ici, rien de tout ça ! On ne s’endort pas une seule putain de seconde, ça bouge tout le temps et la trame scénaristique s’enchaine avec un rythme qui n’a rien à envier à certains courts métrages totalement cocainés ! Je rajouterai en bonus que Jessica Paré est simplement sublime et passe de la bassiste un peu coincé à la vampirette pleine de classe avec une facilité déconcertante.

En somme, un très bon film qui ne verse pas dans la nudité ou le gore outrancier, mais qui diffuse le juste bon dosage de scènes slanglantes, de gags et de situations désopilantes. Une très bonne surprise pour un métrage qui n’a vraiment pas volé son succès aux Etats unis et au Canada. Pour reprendre l’expression D’Alexandre Aja à propos de Piranha 3D, c’est un pur film pop-corn : fun et rentre dedans !

Critique  de Baptiste

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