The Funhouse Massacre

The Funhouse Massacre (2015)

1 h 33 min | Comédie, Horreur | 13 novembre 2015
Note
7/10
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Le soir d’Halloween, six des plus dangereux psychopathes au monde s’évadent d’un institut psychiatrique pour aller semer la pagaille dans une fête foraine inspirée de leurs légendaires méfaits. Un groupe de jeunes en quête de sensations fortes, un sheriff et son adjoint maladroit unissent leurs forces pour les combattre.

The Funhouse Massacre se vend très clairement comme une sorte de Suicide Squad version slasher. De quoi mettre l’eau à la bouche de tous les amateurs du genre, trop souvent habitués à des scénarios vus et revus. Dans la pratique, le résultat est globalement savoureux !

La plupart des acteurs sont méconnus, mais collent tout à fait à leur personnage. Contrairement à ce que pourrait laisser penser l’affiche du film, Robert Englund, figure emblématique du cinéma d’horreur, n’est ici qu’un guest présent uniquement lors de la séquence d’introduction qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler celle d’un certain Détour Mortel 4. Une apparition néanmoins sympathique dans une scène qui sert d’amuse-bouche avant d’attaquer le plat principal.

Image du film "The Funhouse Massacre"

© 2015 − Tous droits réservés.

Si l’action met un certain temps avant de démarrer, c’est ensuite un véritable festival d’hémoglobine comme on les aime, le tout ponctué par un humour omniprésent (peut-être un peu trop, à certains moments), que ce soit à travers les dialogues, les situations ou les personnages (principalement le sherif adjoint, un boulet doté de deux mains gauches, enfantin mais attachant).
Parmi les jeunes écervelés qui ne découvrent que trop tard dans quoi ils se sont embarqués, on retrouve, sans surprise, la final girl délicate mais combative, l’amoureux en manque de confiance en lui, la bimbo nymphomane, et les autres fanfarons destinés à périr. Un groupe qui ne brille pas par son originalité, mais auquel on parvient tout de même à s’attacher, d’autant plus qu’il est tout aussi positivement absurde que le groupe de serial killers auquel il s’oppose.

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Qu’en est-il d’ailleurs des vrais protagonistes du film : les psychopathes ? Si le film joue ici la carte de la générosité en nous en proposant six – chacun ayant sa personnalité et ses méthodes de meurtres -, on remarque qu’ils subissent un traitement très inégal. Ainsi, si certains d’entre eux se chargent de faire grimper le bodycount et se distinguent clairement de par leur prestance voire leur charisme, d’autres se font plus timides, même inintéressants (le cannibale grotesque, le vieux taxidermiste, ou encore le dentiste gentleman, qui peinent tous à prendre leurs marques dans un film qui leur est pourtant dédié).

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C’est donc sur les autres que reposent entièrement le gore, le divertissement, et en somme, le film. Mental Manny (Jere Burns), vieux gourou dont les agissements ne sont pas très différents de ceux de Jim Jones, fait office de « cerveau » au sein du groupe des bad guys. Dollface (brillamment interprétée par Candice De Visser) puise fortement son inspiration dans le personnage d’Harley Quinn, tant dans son comportement que dans ses accoutrements. Enfin, Rocco The Clown (incarné par l’imposant Mars Crain), responsable de la grande majorité des mises à mort du film (brutales et sanglantes), endosse le rôle de la traditionnelle armoire à glace façon Jason Voorhees, imperméable aux balles et spécialiste en cassage de colonne vertébrale ou en compression de boite crânienne.
Ces trois-là se posent clairement au-dessus du lot, et on se plait à imaginer des spin-off qui leurs seraient consacrés, tant ils sont à l’origine des meilleurs moments du métrage (en tête de liste, le crêpage de chignons façon Kill Bill dans les sanitaires, la confrontation avec le sheriff, et évidemment l’hécatombe en public où les pauvres visiteurs innocents se voient trucidés les uns après les autres).

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S’il ne marquera pas l’histoire car peut-être trop léger, The Funhouse Massacre se révèle être une bonne série B. Gore, drôle, décomplexé et divertissant, il remplit totalement son cahier des charges et réussit le principal : nous faire passer un bon moment, le cerveau en veille.

Par Jonathan

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