Site icon Films-horreur.com

The Sonata

Affiche du film "The Sonata"

© 2018 CTB Film Company − Tous droits réservés.

Si le syndrome de la page blanche est un élément inhérent à la vie de tout écrivain, force est d’admettre qu’il s’invite régulièrement depuis un bon moment dans le domaine critique, particulièrement au sein de notre genre préféré. Il devient en effet de plus en plus difficile aujourd’hui de trouver les mots tant la quantité de films médiocres empiètent drastiquement sur la qualité globale du sujet. Une manière de consommer l’horreur et le cinéma en général qui éprouve la créativité au profit de la rentabilité. Vous l’aurez bien évidemment compris, “The Sonata“, le film d’Andrew Desmond (Entity, Galaxy of horrors) dont on va vous parler aujourd’hui, ne sera clairement pas l’exception confirmant une règle établie depuis bien trop longtemps.

On suit ici le parcours de Rose (Freya Tingley, vue dans les séries “Once upon a Time” ou “Hemlock Grove”), une jeune violoniste virtuose qui, après avoir appris le décès de son père (l’infatigable Rugter Hauer), également musicien de génie, se rend dans son manoir isolé au cœur de la France pour comprendre le passé de cet homme qu’elle n’a pratiquement pas connu. Un passé tortueux qui renferme de sombres secrets. Originalité, quand tu nous tient… Pour commencer, rien dans le métrage ne justifie sa mise en oeuvre. Passé une introduction en vue subjective pourtant prometteuse, on passera 1h30 à vide où rien ne se passe où presque. L’actrice principale est assez quelconque, si bien qu’on ne s’intéresse à aucun de ses états d’âme et c’est plutôt navrant quand on constate qu’il s’agit de 90% du film. C’est tellement insipide en réalité que même les jump-scares sont limités au strict minimum.

© 2018 CTB Film Company − Tous droits réservés.

Autre point désolant, la musique. Pourtant point central du film en soit, elle n’est jamais exploitée à sa juste valeur et il faudra attendre les dix dernières minutes pour entrevoir une tentative désespérée d’exploitation vaine. La construction narrative de chaque
protagoniste est bancale (mention spécial à Simon Abkarian dont le personnage passe de tout à rien à une vitesse déconcertante) et on s’ennuie indiscutablement. Le film est disponible chez nous en VOD depuis le 12 février 2020 mais on ne trouve aucun
argument valable capable de vous inciter à tenter l’expérience. C’est mou, ça fait pas peur et c’est complètement innintéressant. Comme le direz un grand philosophe de la terre du milieu : Fuyez pauvres fous !

Par Mark Asensio

Quitter la version mobile