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The Task

Affiche du film "The Task"

© 2011 After Dark Films − Tous droits réservés.

Sorti dans le cadre des « After Dark Originals », The Task est très loin d’être un grand cru de la sélection 2011. Rien que le pitch, en plus d’être éculé, est traité sans le minimum syndical d’originalité.  Six candidats d’une real-tv se déroulant dans une vieille prison abandonnée s’y font ainsi dessouder par le fantôme du propriétaire des lieux, sorte de gros moustachu se trimballant à moitié à poil. Et oui, autre surprise, les clowns diaboliques vendus par les visuels du film ne sont pas les « vrais méchants » et on se retrouve finalement avec un spectre anti-charismatique au possible en plus d’être sous-exploité. Pour le reste, les personnages sont stéréotypés mais pas trop (histoire de rester fade), avec la blonde canon mais superficielle, l’intello à lunettes ou le sosie de Steevie du premier Loft Story, et se baladent dans de longs couloirs mal éclairés avant de passer des épreuves indignes d’un X-Factor sous Prozac.

Le moment où tu comprends que les masques de clown ne servent à rien

Le côté fun lié au traitement « téléréalité » s’essouffle très rapidement une fois tous les gimmicks de réalisation et de montage se révélant être une nouvelle fois qu’une piètre excuse pour une mise en scène paresseuse et sans idées. On rigolera par contre des quelques faux-raccords (le sol d’une scène d’exécution se recouvrant ainsi par alternance du sang de l’un des malheureux candidats) ou erreurs de montage quand l’un des personnages tout juste décédé et attaché dans une chambre à gaz semble soudainement reprendre son souffle.

Notre spectre joufflu tente mollement de relancer l’audience

Et puis le film est long, très long, le tout étant beaucoup trop cheap, des interprétations aux effets horrifiques, pour maintenir une quelconque tension jusqu’à un double twist final qui peine à réveiller un intérêt depuis longtemps bien assoupi. A défaut de vouloir faire peur, le scénariste semble aussi avoir oublié le côté potentiellement fun de ce genre de productions. Pour preuve, ne pas profiter de la présence d’Ashley Mulheron (Lesbian Vampire Killer) pour pimenter un peu quelques séquences tient quand même de l’acte manqué, tout comme la plupart des meurtres, expéditifs et très mal exécutés à l’écran.

Mou, jamais drôle ni flippant, The Task est donc une production horrifique sans saveur et complètement inutile. Faites comme ce qu’auraient dû faire les candidats dès le début : fuyez ce jeu sans attendre !

Critique par Alex B

BONUS: Le trailer

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