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The Voices

Affiche du film "The Voices"

© 2015 1984 Private Defense Contractors − Tous droits réservés.

Jerry vit à Milton, petite ville américaine bien tranquille où il travaille dans une usine de baignoires. Célibataire, il n’est pas solitaire pour autant dans la mesure où il s’entend très bien avec son chat, M. Moustache, et son chien, Bosco. Jerry voit régulièrement sa psy, aussi charmante que compréhensive, à qui il révèle un jour qu’il apprécie de plus en plus Fiona – la délicieuse Anglaise qui travaille à la comptabilité de l’usine. Bref, tout se passe bien dans sa vie plutôt ordinaire – du moins tant qu’il n’oublie pas de prendre ses médicaments…

On entend parler de The Voices depuis plusieurs mois : le film est le fruit d’une collaboration plutôt improbable entre Marjane Satrapi, la réalisatrice de Persepolis, et le scénariste de Paranormal Activity, Michael R. Perry. On était forcément curieux de voir le résultat. Et dès ses premiers pas en festival, le métrage a fait son petit effet sur le public : il a en effet remporté les Prix du Public et Prix Nouveau Genre à l’Etrange Festival en septembre dernier et a été présenté au festival de Gérardmer en Janvier 2015. Chose rare, il sort en salles deux mois après, le distributeur Le Pacte ayant décidé de surfer sur le buzz positif du film.

Réduire The Voices à une comédie horrifique serait sans doute une erreur. Le film de Marjane Satrapi est plutôt un OVNI avec des éléments allant chercher dans plusieurs genres : humour, horreur, suspense, thriller, drame… Le résultat de ce savoureux mélange est étonnant et original, une vraie bonne surprise qu’on attendait pas.

Au casting, on retrouve un Ryan Reynolds parfait de A à Z dans un rôle difficile qu’il aurait pu survoler. Non, il offre un jeu tout en nuances, à la fois flippant et touchant et il parvient à donner à ce personnage si particulier une ampleur remarquable. L’histoire de ce grand gamin à la maturité affective d’un enfant de 11 ans est singulière et finalement, même si la psychose le guette, ses angoisses se révèlent être universelles.

Quant au reste du casting, on retient Gemma Aterton et Anna Kendrick  en figures féminines séduisantes et dangereuses qui font correctement le job, la seconde apportant un peu de son charme et une bienveillance touchante dans un univers bien sombre et au final assez pessimiste.

A la manière d’un Dexter sur grand écran, The Voices tente avec pédagogie de parler des traumatismes de l’enfance et des conflits psychologiques qui en résultent. De plus, l’idée des deux animaux incarnant chacun une instance psychique s’avère être très efficace : elle débouche sur des dialogues savoureux, un affrontement perpétuel, des tentatives de négociation et surtout des punchlines hilarantes. Le mélange des genres s’avère finalement être une véritable réussite à la fois formelle et narrative. The Voices est un film à ne pas manquer.

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