Site icon Films-horreur.com

[Série] The River : review des épisodes 1 (“Magus”) et 2 (“Marbeley”)

TheRiver

American Horror Story ayant relancé la mode des séries horrifiques alors que le found footage continue d’amasser des bénéfices considérables en salle, pas étonnant que ces deux éléments aient débouché sur The River, première série horrifique en “found footage”, diffusée depuis le 7 février dernier sur la chaîne ABC. Une création d’Oren Peli (Paranormal Activity), produite entre autres par Steven Spielberg et dont les deux premiers épisodes ont été réalisés par Jaume Collet-Sera (Esther). Review de Magus et Marbeley en essayant d’éviter les spoilers…

Le premier épisode de The River commence sur une série de flashs info et d’extraits d’une émission animée par un clone américain de Nicolas Hulot, Emmet Cole, explorateur star d’une grande chaine tv et porté disparu depuis des semaines. Alors que, faute de l’avoir retrouvé, son décès est officiellement prononcé, une équipe montée par sa femme et son producteur part sur ses traces dans un recoin quasi-inexploré de l’Amazonie. Après quelques rebondissements, leur voyage va les mener jusqu’au Magus, le bateau d’Emmet Cole. Un vaisseau ultra high tech et bardé de caméras dont l’entier équipage semble avoir succombé à une attaque féroce. Une question se pose: mais pourquoi la porte de la panic room est-elle scellée de l’extérieur?

Avec ces deux premiers épisodes, The River pose très efficacement les bases de l’intrigue, voire un peu trop. Question subtilité, on pourra en effet repasser puisque défilent à l’écran tous les clichés possibles et grosses ficelles scénaristiques imaginables : le producteur télé cynique qui ne pense qu’à l’audimat, le mercenaire qui pourrait mener double-jeu, la jeune mexicaine forcément au courant de toutes les légendes locales et bien sûr le fils rebelle, avec sa coupe grunge et ses réticences (calmées d’ailleurs en trois secondes par sa maman)… Le rejeton, déjà bien chargé niveau caractérisation, endosse aussi le rôle du rationaliste forcené de la troupe, déjouant dans ces deux premiers épisodes les attaques d’un monstre sorti de Lost et les tours d’un spectre farceur tout en persistant de manière bien comique à ne pas y croire.


Oh, une déco à base de poupées décharnées et ultra-flippantes, juste à côté d’un cimetière…
Super endroit pour faire du camping!

S’esquisse aussi déjà la mécanique de la série : à chaque épisode vient une piste supplémentaire concernant Emmet Cole, père de famille apparemment bien plus barré dans la sorcellerie que prévu, et, bonus, une légende locale s’invite le temps de quelques jumpscares et montées de tension. La quête du père par un fils ayant repris ses études et obligé de se remettre dans le bain des années plus tard, un phénomène paranormal mis en déroute par épisode… C’est comme si The River en plus de naviguer sur les terres de Lost (sa nature, son grand secret et, on l’imagine, sa conspiration) reprendrait aussi le schéma narratif des Supernatural !

Malgré cette écriture quelque peu grossière et des interprétations parfois limites ( la mère interprétée par Leslie Hope, Terry Bauer dans 24, est parfois aux limites de la neurasthénie), The River se laisse finalement suivre avec un plaisir certain, celui qu’on aurait à découvrir une compile assez bien foutue de détails angoissants déjà vus ailleurs (possessions, sorcellerie, monstre invisible) mais revisités de manière assez généreuse. La mise en scène est globalement plutôt bien pensée et on ne regrette pas une seconde le manque de crédibilité du côté “found footage”. Cela est toujours préférable au couple caméra statique/secouée sur toute une saison…

Après il y en aura toujours pour tiquer sur l’incohérence de l’ensemble, certains apparemment arrivant même à critiquer le manque de fidélité du décor à la forêt Amazonienne (il est vrai ici un peu trop pépère dans l’ensemble)… Mais The River reste pour l’instant un divertissement vraiment très honnête et, pour une fois, je suis plutôt impatient de voir ce que nous réserve Mr Paranormal Activity pour la suite.

Critique par Alex B

BONUS:

The River te présente sa pin up dans le rôle à peine too much de la blonde sexy, geek, badass et aussi un peu mystérieuse…

Quitter la version mobile