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Hostel, chapitre III

Affiche du film "Hostel, chapitre III"

© 2011 Raw Nerve − Tous droits réservés.

Réalisé par Scott Spiegel et suivant un enterrement de vie de garçon à Las Vegas tournant rapidement très mal (en gros c’est Very Bad Trip version Torture Porn), Hostel : Chapitre III se fait copieusement plomber par tous les fans de la franchise hurlant à la nullité absolue. Une fois dépassé le côté passionnel de certains dès que l’on touche à leurs franchises horrifiques préférées, le film est-il vraiment cette merde innommable à éviter à tout prix?

4 garçons sans avenir?

Des faiblesses, ce troisième épisode à sortir direct en dvd et bluray en compte pas mal… Tout d’abord, le Las Vegas annoncé par la promo et censé remplacer la Slovaquie des premiers épisodes n’apparaît à l’écran que via quelques vulgaires stock shots ou plans filmés à la va-vite d’un taxi, manque de budget oblige… Le film troque ensuite rapidement l’ambiance casino cheap contre celle déjà bien balisée par la franchise d’une immense bâtisse hi-tech, en full CGI et perdue en plein désert. Le spectateur y perd alors au passage l’un des intérêts de la franchise. L’ambiance bâtie par Eli Roth se démarquait ainsi réellement des autres productions horrifiques. Les scènes d’extérieurs, nombreuses et à l’esthétique travaillée, contrastait avec l’étouffement quasi-carcéral des scènes de torture. Et puis, à Las Vegas, envolé le sentiment d’isolement au fin fond du monde pour nos jeunes américains…

Deuxième point noir et non pas des moindres : les mises à mort sont toutes globalement sans intérêt. Le scénariste ne s’est pas foulé et passe pour un beau tâcheron si l’on considère tout ce qu’a pu produire la vague torture porn en termes de sévices inventifs, cela jusqu’à l’absurde. Ici, les mises en scène sont banales et Scott Spiegel (réalisateur du sympathique et vintage The Intruder mais aussi, dommage, d’Une Nuit En Enfer 2) emballe tout ça bien mollement et sans grande inspiration. Etonnant d’ailleurs que pour un direct-to-dvd ce Hostel : Chapitre III ne se lâche pas un peu plus, restant sur les rives sécurisantes des CGI, visage dépecé comme armée de cafards très laids.

Une séquence inspiré par X-Factor…

Les deux premiers épisodes, sortis en salle, avaient bâti leurs réputations sur une violence ultra-graphique, Eli Roth poussant même à chaque film et pour une séquence le bouchon vraiment très loin (énucléation dans le 1, castration dans le 2). Une envie de secouer le spectateur et une imagination morbide toutes deux absentes des très brèves – la torture devenant ici “banale” mise à mort – séquences gores de ce troisième épisode, l’exemple le plus flagrant restant ce pauvre mec simplement trépané au moyen d’une arbalète…

L’humour noir des premiers métrages, cette ambiance d’absolu cynisme régnant dans les arcanes de la société secrète, semble aussi parfois un peu trop forcé, le scénario se contentant de recopier mollement les idées du premier métrage, à l’image de ce jeu organisé pour décider du sort de la victime, ici peu intelligible à l’écran et manquant vraiment de fun.

Malgré tout, le film se laisse regarder avec un certain entrain, évitant les temps morts en abusant de twists et rebondissements, cela parfois aux limites du débile, l’épilogue de ce Hostel : Part 3 semblant sortir tout droit d’une série Z. Le twist de départ marque par contre plutôt habilement le passage de l’Europe de l’Est aux USA. Et puis le casting tient plutôt la route malgré un « héros » transparent et avec mention pour Kip Pardue (Les Lois de l’Attraction) en meilleur pote un peu tordu et Chris Coy, parfait en maître d’œuvre de ce club de l’horreur.

Critique par Alex B

BONUS: le trailer

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