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La peau sur les os

Affiche du film "La peau sur les os"

© 1996 Spelling Films − Tous droits réservés.

Billy Halleck, marié, un enfant, est un avocat à qui tout réussit. En surpoids, il vit très bien son embonpoint et a du mal à suivre le régime réclamé par son épouse. Un jour, il percute mortellement avec sa voiture une vieille gitane. À la suite d’un procès truqué, il est acquitté mais les gitans n’en ont pas fini avec lui et lui jettent un sort qui lui fait perdre irrémédiablement du poids, encore et encore…

Adaptation méconnue du fascinant roman éponyme de Monsieur Stephen King, jamais sorti en France,  La peau sur les os fût réalisé il y a presque 20 ans par Tom Holland, le papa du premier Chucky (Jeu d’enfant) et de Vampires, vous avez dit vampires ? ….  On demande forcément à voir ce que vaut cette (énième) mise en images d’un roman du Maître de l’horreur.

Tom Holland est un réalisateur que l’on peut au moins qualifier d’efficace. L’est-il ici ? La réponse est, indéniablement, oui. Le film, façon bon téléfilm qui a quelque peu vieilli, est bien construit, correctement filmé, les acteurs font leur boulot, on marche. Sans plus.

Pourtant Holland a saisi la dimension grotesque des personnages, la cruelle ironie des situations du roman de King. Il restitue, avec une intelligence certaine, ce petit monde de notables américains imbus d’eux-mêmes et mesquins, confrontés à des forces qui les dépassent et à leur propre violence.

Mais il manque le souffle … et peut-être les moyens financiers. Le film respecte le roman dans son contenu et dans son esprit, hormis une fin différente, mais n’a pas vraiment su transposer dans sa mise en scène la puissante magie noire du roman qui vous trouble, vous dégoûte et pour finir vous glace le sang. Pour exemples, la description des transformations physiques des personnages (Billy Halleck n’est pas le seul puni de l’histoire… chacun reçoit un châtiment différent) qui sont, à la lecture, vraiment repoussantes. Ici elles ne sont aucunement troublantes, tout juste visuellement crédibles. La fin malheureusement modifiée par Holland ôte à l’histoire la dimension fatale et amère qui participe de sa force.

Si La Peau sur les os version Tom Holland a d’honnêtes qualités, il n’apporte évidemment rien, ni à King, ni au cinéma de genre. Dommage.

Marie T.

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