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[REC] 2

Affiche du film "[REC] 2"

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Il y a deux ans, Rec a été un véritable événement dans le cinéma d’horreur européen et mondial. Le film a véritablement cartonné au Box-office espagnol et a marqué le public dans toute l’Europe. Tout cela grâce à un réalisme et une façon de filmer la peur particulièrement réussie. Chose inévitable, Rec, premier du nom a eu droit à son remake américain, mis en marche seulement quelques semaines après la sortie du film original. Le résultat, Quarantine, brillait par son inutilité et a été décrié dans tous les pays ou Rec avait cartonné. Rec allait donc obligatoirement connaître une suite. Mais rassurez-vous, ce n’est que pour le meilleur ! En effet, les deux réalisateurs avaient déjà en tête l’idée de donner une suite à leur film alors même qu’ils commençaient à tourner le premier épisode, voire même deux suites (un Rec 3 à l’horizon ?) alors on peut mettre de côté la volonté arriviste de la chose. Personnellement, je n’avais pas vu Rec au cinéma, et j’avais plutôt aimé, j’en attendais un peu plus malgré tout.

Rec 2 commence là ou Rec s’arrête, reprenant même la dernière scène du film original ce qui n’a pas manqué de me rappeler les suites de Vendredi 13  ou de Holloween où les scènes du film précédent étaient reprises ( venant de moi, c’est une qualité hein !! ). On est ainsi replongés deux ans en arrière comme si le premier film ne s’était jamais terminé. On suit alors une équipe du GIGN qui s’apprête à entrer dans l’immeuble maudit pour partir à la recherche des personnes disparues. Les points de vue correspondront donc aux différents agents, équipés de mini-caméras. Ce type de vue rappelle certains jeux vidéos du genre jeu de tir en vue subjective.

Rec 2 se veut différent du premier film même si il se situe sur les même lieux, ce qui permet au spectateur de se remémorer certaines scènes et de faire une sorte de parallèle. Dans sa première partie, on est en effet en terrain connu,  le film joue avec notre connaissance des événements qui ont précédés. Mais très vite, Rec 2 se différencie. D’abord, on se rend compte qu’il se révèle moins porté sur l’horreur (c’est en général moins sanglant), que sur l’action elle-même. On a le sentiment de voir un film plus nerveux, plus rapide, plus structuré avec un montage très élaboré. Et c’est là que l’on reconnait le talent principal des réalisateurs : si ils savent faire peur, ils montrent aussi un talent remarquable quand il s’agit de mettre en scène le spontané, démontrant un sens de la réalisation particulièrement efficace. Ils superposent trois niveaux de récits avec des caméras différentes, offrant une foison de points de vue et jouant ainsi avec la curiosité du public.

La narration n’est pas en ligne droite comme dans Rec. mais entrecoupée de “pauses” et de surprises qui ne modifient en rien la rapidité et la fluidité de l’action générale. Les personnages  ne sont pas de même nature que dans le premier, au grand regret de certains. Là où on pouvait s’identifier à la volonté de la journaliste et aux pompiers du premier opus, ici c’est plus difficile étant donné que la caméra change plus souvent et que les agents du GIGN ne se démarquent peut-être pas assez les uns des autres. Personnellement, ça ne m’a pas dérangé plus que ça puisque la tension et le suspense ne sont plus les mêmes une fois que l’effet de surprise des premières scènes est passé. Mention spéciale au prêtre qui tient un rôle difficile ( celui de tête à claque qui veut absolument rester dans l’immeuble ) mais qui est à la hauteur de son personnage. Justement, la justification fantastique du “virus” est l’un des aspects qui m’a le plus surpris. Là où Rec était un énième film de Zombie, on peut ici retrouver une idée, certes pas nouvelle, mais inattendue. Balaguero et Plaza instaurent ici leur propre mythologie avec les origines du mal, les symptômes, et toute l’histoire.

La terreur est toujours présente, mais elle est plus soudaine, plus violente et très bien reliée à la cause diabolique du mal. 1H20 de plaisir pur et dur où on s’en prend plein la tronche, et le pire c’est qu’on en redemande !

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