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The Hunters

Affiche du film "The Hunters"

© 2011 Tarantula − Tous droits réservés.

Le film suit la vie de cinq personnages normaux, des monsieur tout le monde. Ils sont proches de nous, ont des problèmes familiaux, des vies professionnelles ratées et des relations compliquées. Leur seule chance, c’est d’être amis, et de se retrouver chaque week-end dans une réserve naturelle. De l’autre côté, il y a un soldat blessé sur le terrain, assigné à une préfecture de province où il est chargé d’affaires sans grand intérêt. Tous ces gens vont être amenés à se rencontrer, au même endroit, au même moment, et nous verrons alors que tout possède un double visage. Le décor déjà, paisible mais labyrinthique, et bien sûr, les personnages.

Non je ne vais pas cracher une nouvelle fois comme mes confrères sur le film The Hunters mais plutôt mettre en avant l’aspect inédit de celui-ci. En effet il s’agit bien là d’une exception dans le cinéma de genre français, d’abord parce qu’il est tourné dans la langue de Shakespeare puis ensuite car il est produit avec la volonté de plaire à son public avant tout. Chris Briant, dont c’est la première réalisation il faut le rappeler, voulait créer l’évènement à Gérardmer et il y est parvenu car son film a fait parler de lui. Le film a été pris en grippe par la presse mais au final,  peu de journalistes on pris soin d’interroger le public. Et  j’ai fais moi même cette erreur. Je vais donc mettre en avant ici plus mon point de vue de spectateur que de  critique. Encore une fois il s’agit d’un simple avis d’un amateur passionné.

Au commencement il y’a 5 amis qui s’ennuient dans leur quotidien pesant et monotone. En même temps, on peut les comprendre puisqu’ils exercent des « petits métiers » et qu’ils sont souvent rabaissés par leurs supérieurs ou leurs clients (le serveur ou le réparateur informatique en sont les parfaits exemples) ; en revanche seul le professeur ne s’en sort pas trop mal car il a réussi a fonder une famille. Cette mise en place du film lente et efficace a le mérite d’être à l’opposé de toute scène d’introduction d’un film d’action habituel. On découvre cette équipe de bras-cassés qui reprend vie uniquement dans son repère : Fort Goben (une réserve naturelle)… mais ce lieu cache un terrible secret.

Interprété par le réalisateur, le personnage du Saint se retrouve lors d’une mission en plein milieu de ce terrain de jeu. C’est à ce moment là que le film va basculer dans l’horreur même… Ce 2ème acte change la donne et le métrage devient plus angoissant car on se demande quelle folie touche cette troupe. Hormis une scène incomprise (celle de la danse sexuelle et langoureuse d’un des membres), où l’on se demande vraiment son utilité, la chasse finale devient intéressante puisque le héros devient le propre jouet de ces hommes. Ajoutez à cela un casting de bonnes vielles grosses gueules plutôt sympa et le joli minois de la star montante de Glee (Dianna Agron), The Hunters n’a rien a envier à d’autres productions US qu’on peut avoir droit en ce moment notamment en DTV. Même si l’esthétique un peu trop télévisuelle parfois (le chef op’ vient des séries) , cela ne rend pas toujours honneur au film. Chris Briant réussi à faire un film divertissant et en se donnant le meilleur rôle, il porte le film sur ses épaules, un choix rare à signaler étant donné qu’on a du mal à supporter les films à double étiquette (acteur/réalisateur) en France.

Par Colin.

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