[Critique] V/H/S : Viral (Collectif, 2014)

[Critique] V/H/S : Viral (Collectif, 2014)

Dernier rejeton de la franchise, V/H/S Viral s’impose comme l’anthologie la moins réussie du lot. Même si les deux premiers métrages n’étaient pas parfaits, ils comptaient au moins plusieurs moments forts et quelques très bonnes idées, surtout dans V/H/S 2 où un segment comme Safe Heaven s’imposait même comme l’un des moments horrifiques les plus dingues jamais vu sur écran.

Gorgeous Vortex : un segment trop mauvais pour le montage final ? 

Comme d’habitude, ce nouveau V/H/S articule ses segments autour d’une même trame, intitulée ici Vicious Circles. On aurait bien voulu vous la raconter mais le truc est plutôt brouillon en plus d’être peu intéressant. Le thème général, justifiant le fameux “Viral”, est ainsi “être accroc à Youtube et  à l’Internet en général c’est pas bien”. Une morale globale bien lourdingue – on avait connu la franchise plus rock’n roll – retranscrite à l’écran par une mystérieuse camionnette poursuivie par les flics et déréglant au passage la vie de toutes les personnes tentant d’immortaliser à leur sauce ce moment sur la toile. Le résultat est fumeux et on regrette presque le traditionnel “des protagonistes découvrent des VHS dans la maison d’un propriétaire censé être fraîchement décédé”. Pour en rajouter une couche, cette trame est étirée pour pallier au fait que le segment Gorgeous Vortex, visible dans le trailer, ait été viré du montage final (parce que trop mauvais ?).

Les dangers de se taper un magicien

Dante The Great, le premier segment, réalisé par Gregg Bishop (Dance Of The Dead) est clairement le meilleur du lot. Rythme trépidant, humour pas trop lourd, effets spéciaux bien cool… Cette histoire de magicien usant d’une force maléfique pour nourrir ses shows se laisse agréablement regarder, cela malgré le cabotinage du comédien principal et le format quand même bien éloigné du found footage. La mise en scène noie ainsi un peu trop le concept de l’anthologie avec une dizaine de points de vue et des scènes d’attaques filmées “caméra épaule” par l’homme invisible.

Le mec va autoriser son double d’une autre dimension à visiter sa maison alors que sa femme dort au-dessus…

Parrallel Monster, le segment de Nacho Vigalondo, revient au format found footage avec l’histoire d’un scientifique réussissant à ouvrir dans son garage une porte vers une réalité et un alter-ego finalement plus alternatifs que parallèles. Le réalisateur de Timecrimes s’en donne à cœur joie côté détails inquiétants et scabreux alors que l’on découvre peu à peu la réalité de cet univers, cela jusqu’à un final s’autorisant des délires graphiques dignes d’une production Sushi Typhoon.

Un zombie bien défraîchie et prêt à se prendre un Ollie dans les dents

Le dernier segment imagine ce qu’il se passerait si une vidéo de skate, avec tous les gimmicks de mise en scène associés (GoPro, montage cut…), finissait au milieu de zombies mexicains branchés steak de jeune skateur. Le concept est plutôt sympathique mais ce Bonestorm devient ultra-répétitif et donc un peu chiant une fois nos jeunes lancés dans la bataille, l’intrigue faisant alors du sur-place sans même se préoccuper d’une conclusion quelconque.

Pas de coup de flippe, un peu de tension certes mais rien de vraiment mémorable pour cette nouvelle anthologie qui est donc un vrai coup de mou pour la franchise. On sent la production plus intéressée pour emballer un nouvel épisode à l’arrache plutôt que d’arriver à un résultat au moins aussi satisfaisant que celui des films précédents.

Critique par Alex B


TRAILER :

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