La légende de la sorcière de Bell
Entre les années 1817 et 1820, la famille Bell de Red River (Tennessee) a été terrorisée par une présence inconnue et invisible. Jusqu’à aujourd’hui, il s’agit du seul cas enregistré dans l’histoire des Etats-Unis où un esprit (ou une entité) a causé la mort d’un être humain.
Tout commença avec des bruits étranges et l’apparition mystérieuse aux alentours de la ferme des Bell d’un loup noir aux yeux jaunes perçants. Les jours passants, les manifestations se firent de plus en plus pressantes, jusqu’à ce qu’un Esprit s’en prenne physiquement aux membres de la famille, et plus particulièrement à la jeune fille de la maison.
Les Bell cherchèrent alors des explications rationnelles à ces phénomènes effrayants ainsi que divers moyens de se débarrasser de cette menace. Mais rien ne parvint à en venir à bout.
Pourtant, après enquête, plusieurs indices menèrent jusqu’à la voisine des Bell, Kate Batts. En affaire avec John Bell, elle se serait sentie trahie et humiliée après avoir perdue la propriété de certaines de ses terres. Plusieurs témoins affirment l’avoir vu maudire John et l’ensemble de sa famille…
L’Entité occupant la ferme des Bell continua quant à elle à terroriser la famille, jusqu’à s’adresser directement à eux et les menacer du pire. Paroxysme atteint lorsque le corps sans vie de John Bell fut retrouvé, visiblement emprisonné… L’Esprit abandonna alors la maison pour ne réapparaître que 7 ans plus tard et à nouveau tourmenter les rescapés de la famille. Il promit alors de revenir 135 ans plus tard…
Or, non seulement il réapparut bien comme prévu mais semble même ne plus jamais être reparti. En effet, la petite ville du Tennessee où tout a commencé est encore parfois témoin de manifestations étranges et certains visiteurs des lieux incriminés assurent avoir senti, vu ou même photographié cette Entité…
La légende de la Sorcière Bell e fait ainsi l’objet d’une vingtaine de livres et reste aujourd’hui le cas de maison hantée le plus documenté de l’histoire américaine.
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Le film est servi par une réalisation réussie mais qui souffre d’effets de style agaçants comme le passage entre la couleur et le noir et blanc quand l’Entité se promène en caméra subjective ou les mouvements saccadés d’une petite fille que Betsy est seule à voir. Certes, cette façon non naturelle de bouger est effrayante mais depuis The Grudge, ou encore Hypnose, ce n’est plus très original. Le réalisateur réussit toutefois à maintenir une bonne ambiance d’angoisse malgré une première partie assez répétitive qui culmine avec une fuite en diligence tout simplement impressionnante.
La soi-disant sorcière Kathe Batts dont on entend parler au tout début du film, sa présence paraît bien superficielle et elle aurait mérité que l’on s’y attarde davantage. Certes, les domestiques évoquent son influence néfaste et ce qu’elle aurait pu provoquer mais le sujet reste bien trop en retrait pour que le spectateur ait une chance de se faire sa propre opinion. En fin de compte, la sorcière est rapidement écartée de l’intrigue. John Bell est incarné par Donald Sutherland , un peu mou du genou. Mais son physique caractéristique et certains maniérismes uniques réussissent la plus part du temps à nous faire oublier son jeu moyen. Dans le rôle de la mère, Sissy Spateck insuffle une tendresse certaine mais ne s’impose pas autant qu’on aurait pu l’imaginer. L’actrice, rendue inoubliable par son tout premier rôle dans Carrie, n’a cependant rien perdu de son charme décalé ni de son jeu tout en subtilité même si son personnage est parfois trop effacé , naïf et très cliché. Rachel Hurd-Wood interprète le rôle éprouvant de la jeune Betsy. : elle incarne l’image parfaite de l’innocence et joue à la perfection sans tomber dans la surenchère.
Mais en fait, l’esprit n’effraie pas : il casse des portes, donne des gliffles et claque les fenêtres mais pas grand chose de plus. Le rythme du film est irrégulier et l’impression de longueur est désagréable pour le specateur. Les vingt dernières minutes avec l’explication finale ( qu’on devine quand même tout au long du film ) montrent une intensité qui redescend avec un final trop rapide ( inutile et peu crédible . La lecture du livre doit donner beaucoup lus de frissons que ce film pas franchement réussi.