Apparences

Apparences (2000)

  • Titre original: What Lies Beneath
  • Note
    7/10
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    Le docteur Norman Spencer et sa femme Claire habitent une somptueuse residence sur les berges d'un lac de la Nouvelle-Angleterre. Tout va pour le mieux mais Claire se sent seule. Sa fille est partie a l'universite et son mari consacre tout son temps a ses recherches. Elle entend un jour gemir et pleurer sa nouvelle voisine, Mme Feur, et tente de prendre contact avec elle. Mais elle se heurte a M. Feur, qui lui refuse l'acces a la maison. Au cours de la nuit, elle voit ce dernier charger un grand sac dans sa voiture. Au fil des jours, Claire est assaillie par des sensations etranges.

    Harrison Ford, Michelle Pfeiffer devant la caméra de Robert Zemeckis : c’est la belle promesse que propose « Apparences » (traduit de l’anglais « What Lies Beneath », sorti en 2000. Tourné pendant l’année de pause du film « Seul au monde », « Apparences » est l’une des seules incursion du réalisateur dans le genre du thriller horrifique. Avec un scénario assez classique mais une réalisation soignée, le film explore avec justesse les méandres d’une vie de couple trop parfaite.

    Image du film "Apparences"

    © 2000 ImageMovers − Tous droits réservés.

    Que cache l’histoire de ce couple en apparence parfait ? Une superbe maison au bord d’un lac, Monsieur chercheur à l’université, Madame qui s’occupe de la maison (hum) après que sa fille soit partie vivre à l’université, tout semble idéal. Sauf que dès le début, le film sème de microscopiques failles dans ce vernis de perfection, qui commence doucement à s’écailler. Et on les remarque encore davantage lorsqu’on regarde le film une seconde fois. La manipulation, la violence sous-jacente est en fait perpétuellement présente.

    Image du film "Apparences"

    © 2000 ImageMovers − Tous droits réservés.

    Injustement conspué lors de sa sortie par la presse (décidément, le genre a rarement les grâces des journalistes), “Apparences” ne jouit pas d’une bonne réputation. La faute à un script aux ficelles un peu trop grosses, et à quelques rebondissements prévisibles. Mais tout en sachant cela, on prend malgré tout plaisir à suivre l’histoire, même si la surprise n’est pas là. Et c’est bien grâce au talent de réalisateur de Zemeckis. Alors oui, on pense parfois à Hitchcock (notamment Fenêtre sur Cour dans la première partie et Psychose pour la scène de la baignoire) et le fait que le personnage de Harrison Ford porte le même prénom que celui d’Anthony Perkins dans « Psychose » : Norman, n’aide pas. Mais ce n’est pas là le plus intéressant.

    Image du film "Apparences"

    © 2000 ImageMovers − Tous droits réservés.

    Ce qui est remarquable dans “Apparence” c’est le véritable tour de force de mise en scène effectué par Zemeckis. Avec une maîtrise fabuleuse, le cinéaste distille l’angoisse avec une ambiance pesante plutôt que se reposer sur les jump scares faciles, et il profite du terrain du film de genre pour laisser sa créativité parler. On trouve ainsi des plans incroyables (les contre plongées, les sols transparents lors des affrontements, les très nombreux jeux de miroirs et d’ombres…), avec une exploration d’effets spéciaux, parfois invisibles qui servent complètement l’intrigue. Le réalisateur les utilise ici pour encadrer le suspense avec une efficacité remarquable et il parvient à filmer la maison et ses recoins avec un brio remarquable.

    Image du film "Apparences"

    © 2000 ImageMovers − Tous droits réservés.

    Loin de chercher le sensationnel à tout pris, le film se pose délicatement pour envoûter le spectateur, et l’amener à adopter le point de vue de cette héroïne ordinaire. De chaque plan, la magnifique Michelle Pfeiffer porte tout le film sur ses épaules avec talent et fragilité. Elle incarne à merveille le traumatisme, la mémoire qui doute puis qui se réveille finalement dans un climax que le film étire volontairement en longueur.

    D’une rare fluidité, “Apparences” est une jolie réussite, filmée au cordeau, dont la mise en scène séduit par sa précision et son inventivité. Malgré quelques clichés dont on aurait pu se passer, le film tient le spectateur jusqu’au bout grâce à des acteurs investis et des plans qui frôlent le sublime.

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