DreadOut (2019)

Il  y a eu plusieurs adaptations cinématographiques de jeux vidéo d’horreur, certains ayant marqué l’histoire du cinéma plus que d’autres. Les titres les plus connus sont « Resident Evil » et « Silent Hill », pour ne nommer que ceux-là. Qu’en est-il lorsqu’un jeu indonésien populaire de 2014 obtient à son tour sa propre adaptation au grand écran? C’est ce que nous avons découvert pour vous lors de la première nord-américaine de « DreadOut » au Festival Fantasia.

« Dreadout » est un film qui prône le sensationnalisme autant visuellement qu’au niveau du son. Niveau image, on en prend plein les yeux avec des CGI très (trop) nombreux. Niveau son, vos oreilles vont être mises à l’épreuve. Au début, ça semble ajouter de l’intensité à ce qui se produit sur l’écran. Mais ensuite, plus les événements s’enchaînent, plus on réalise que le son est sur-utilisé et cela finit par devenir abusif, comme si la réalisation souhaitait compenser quelque chose.

En parlant de réalisation, elle est parfois maladroite. Il semble y avoir plusieurs pièces manquantes dans le scénario qui omettent d’expliquer certains aspects essentiels de l’histoire. Toutefois, il faut se rappeler que le film est basé sur un jeu vidéo, ce qui pourrait expliquer l’absurdité de quelques détails.

Le jeu des acteurs semble souvent exagéré en termes d’émotions, même si les acteurs jouent des adolescents remplis d’hormones, donc on leur pardonne. Mais leurs réactions hors normes ajoutent au divertissement qu’est le visionnage de « DreadOut », puisqu’il ne faut pas se le cacher : malgré ses nombreux défauts, le film est une aventure remplie d’adrénaline et un petit film finalement agréable et léger à regarder.

Si « DreadOut » devait être comparé en termes de style d’horreur, il pourrait être vu comme un mélange fade impliquant des aspects de « Grave Encounters », « Evil Dead » et « Silent Hill ». Il demeure tout de même un long métrage qui mérite d’être visionné une fois, sans plus.

Par Simon Rother