Parce qu’elle a l’impression que sa mère défunte cherche à entrer en contact avec elle, la jeune Quinn Brenner se tourne vers Elise, un médium qui possède un véritable don mais refuse de l’utiliser depuis la tragédie qu’elle a vécue autrefois. Lorsque Quinn est attaquée par une entité malveillante, Sean, le père de la jeune fille, supplie Elise de les aider.
On a connu deux générations de la famille Lambert qui avait été hantée par des démons voleurs d’âme. En 2011 et 2013, les deux premiers films Insidious ont rencontré un immense succès au box office ouvrant la porte à une inévitable suite. Avec cette préquelle, les producteurs (dont Oren Peli, papa de Paranormal Activity) décident d’insuffler du sang neuf avec de nouveaux personnages, et de nouvelles menaces, malgré tout enrubanné d’un contexte fidèle a la franchise. Car cette fois-ci, adieu la petite famille idéale sous tout rapport, bonjour la famille monoparentale : c’est une adolescente qui tient le rôle principal (histoire d’attirer une nouvelle cible ?).
C’est Leigh Whannell qui est derrière la caméra, producteur ayant déja travaillé sur les films de James Wan, qui reste, lui, à la production. Dans ce 3e épisode, ils ont aussi choisi de mettre la lumière sur Elise Rainier, la medium qui aide les familles dans Insidious 1 et 2. On la découvre fragile et peu sûre d’elle, une veuve qui reste cloitrée chez elle et bien loin du personnage que l’on connait bien. C’est donc l’histoire d’Insidious 3 qui va la changer et lui apporter la rage dont elle avait besoin.
Malgré une histoire toujours cousue de fil blanc et des rebondissements qu’on voit venir à 15km, Insidious 3 n’est pas dénué de qualités, loin de là. Si l’écriture des personnages et le scénario posent clairement problème, la réalisation et quelques bonnes idées sauvent le long métrage. Déjà, l’héroïne s’en prend plein la tronche, dès le début. Elle se retrouve vite handicapée et cette idée contribue à nous installer dans une ambiance angoissante : la jeune fille se retrouve clouée au lit, sans pouvoir bouger ni réagir aux événements.
Ensuite, on retrouve le fameux monde de “l’autre côté” qui nous avait fait frissonner dans les films précédents où tout peut arriver, où chaque rencontre peut nous faire bondir de notre siège. Les apparitions monstrueuses sont pour le coup, vraiment réussies et le look du monstre principal nous hante encore. Autre bon point, l’immeuble où se situe l’action rappelle l’hôtel de Shining dans son style artdéco, avec l’ascenseur au bout du couloir.
Pour sa première réalisation, Leig Whannell montre qu’il a bien appris de James Wan. Un film plutôt réussi mais dont l’histoire laisse vraiment à désirer. La nouvelle génération de réalisateurs à frissons d’Hollywood a maintenant prouvé qu’elle savait faire des films sympas à regarder. Il faudrait aussi se pencher davantage sur les scénarios.