La Proie d'une ombre

La Proie d'une ombre (2021)

  • Titre original: The Night House
  • Note
    7/10
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    Déchirée par la mort brutale de son mari, Beth se retrouve seule dans la maison au bord du lac qu’il avait construite pour elle. Elle s’efforce de faire face, mais d’inexplicables cauchemars font leur apparition. Dans de troublantes visions, une présence insaisissable semble l’appeler... Contre l’avis de ses amis, Beth commence à fouiller dans les affaires de son mari, en quête de réponses. Elle va découvrir des secrets aussi étranges qu’inquiétants, et un mystère qu’elle va, malgré les risques, tenter d’élucider...

    Une veuve éplorée, une grande maison près d’un lac, une ambiance lugubre… Sur le papier, “La Proie d’une ombre” (sorti au cinéma en 2021) n’a rien de particulier qui le ferait ressortir de la masse de films du même genre. Pourtant, le film réalisé par David Bruckner (qui a également signé l’excellent “The Ritual”) marque par ses nombreuses qualités. Qui l’eût cru ?

    Image du film "La Proie d'une ombre"

    © 2021 Phantom Four − Tous droits réservés.

    C’est d’abord par son travail sur l’écriture du personnage principal, incarné par Rebecca Hall, que le film se distingue. D’un abord assez froid, la jeune femme se dévoile au fur et à mesure de l’intrigue, lorsqu’elle découvre les secrets de son mari qui vient de se suicider. La sensation de solitude fait alors place au doute, puis à la colère et à la paranoïa. Un éventail d’émotions qu’elle nous retranscrit à la perfection. Au bord du gouffre, elle choisit de s’isoler totalement pour enfin découvrir le fin mot de l’histoire. Seule à l’écran pendant une bonne partie du film, la comédienne se montre pleine de nuances et de complexité. C’est tellement rare qu’on savoure !

    Image du film "La Proie d'une ombre"

    © 2021 Phantom Four − Tous droits réservés.

    La mise en scène à la fois simple mais précise est l’autre atout du métrage : en convoquant les principaux codes du film de maisons hantées, “La Proie d’une ombre” arrive pourtant à se démarquer avec brio. Car le réalisateur laisse de côté les jump scares et effets à la mode (coucou James Wan) pour construire ce qu’on voit de moins au moins dans les films de genre : UNE ATMOSPHERE !

    Image du film "La Proie d'une ombre"

    © 2021 Phantom Four − Tous droits réservés.

    Il parvient à filmer la maison tel un architecte, pour la rendre d’abord sécurisante (et se mettre au diapason de son héroïne) puis inquiétante et menaçante. Ces trouvailles de mise en scène terrifiantes font de la maison la principale menace du film. Même si on peut trouver à redire dans le final qui se traîne légèrement en longueur, celui-ci est suffisamment intelligent pour faire réfléchir le spectateur sur le film qu’il vient de voir et le faire questionner ses certitudes. Bien joué !

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