Vorace

Vorace (1999)

  • Titre original: Ravenous
  • 1 h 41 min | Horreur, Western, Comédie | 16 mars 1999
    Note
    8/10
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    Au cours du violent conflit qui opposa les Etats-Unis au Mexique, une sanglante méprise fit un héros du capitaine John Boyd, homme pusillanime et lâche. Son supérieur hiérarchique n'est pas dupe et l'envoie aux confins enneigés et sauvages du pays, dans une compagnie constituée de singuliers personnages: le commandant Hart, le docteur Knox, Cleaves, le cuistot et Georges, un éclaireur indien. John Boyd est entraîné dans une enquête par l'étrange Colqhoun, qui déclare que ses compagnons de voyage ont été victimes d'un militaire cannibale rendu fou par le froid et la faim.

    Si vous n’êtes pas déjà végétarien, vous allez probablement envisager le devenir après ce film…  Le scénario de “Vorace”, thriller horrifique, est inspiré de l’histoire de l’américain Alfred Packer qui a été condamné en 1874 pour avoir mangé de la chair sur 5 de ses camarades après qu’ils se soient perdus lors d’une expédition dans les montagnes du Colorado. Des études récentes tendent à montrer qu’il n’aurait pas assassiné ses compagnons, mais juste profité de leur viande…

    Image du film "Vorace"

    © 1999 ETIC Films − Tous droits réservés.

    L’histoire de “Vorace” se déroule en 1847 durant la guerre qui a opposé les Américains et les Mexicains. Après un gros plan sur le drapeau américain, le film s’ouvre sur une scène de banquet entre soldats, qui ne mange que de viande saignante. Au cas où on ne l’avait pas compris grâce au titre, le thème principal du film nous est ainsi dévoilé. La vedette de ce banquet est la capitaine John Boyd (Guy Pearce) qui a réussi, seul, à prendre un fort ennemi. Il ne s’agit en réalité que d’un coup de chance, car au moment le plus violent du combat, il s’est fait passer pour mort plutôt que se battre. Grâce à des flash de mémoire de Boyd, on comprend que celui-ci culpabilise de sa lâcheté. Ne pouvant pas le punir officiellement, son supérieur décide de l’envoyer dans un fort totalement isolé dans les montagnes. Ce fort, en bien piteux état, est un point de passage stratégique pour les voyageurs traversant les montagnes de Californie à la belle saison, mais il n’est tenu que par 8 soldats plutôt médiocres.

    Image du film "Vorace"

    © 1999 ETIC Films − Tous droits réservés.

    La musique est vraiment très réussie, et c’est en partie ce qui fait apprécier le film. C’est une musique assez folklorique et parfaitement adaptée au scénario, souvent entraînante. Elle est tellement adaptée qu’on ne sait plus si c’est le film qui rythme la musique ou la musique qui dicte le rythme au film. Dans la suite du film, John Boyd devra faire face à sa lâcheté s’il veut réussir à protéger le fort. En effet, ils sont rapidement attaqués non pas par des indigènes ou des mexicains, mais par un américain maudit (Robert Carlyle). Les deux amérindiens du fort ont tout de suite comprit qu’il s’agit d’un wendigo, mais les autres n’ont bien voulu y croire qu’après être tombés dans le piège du monstre…

    Image du film "Vorace"

    © 1999 ETIC Films − Tous droits réservés.

    Le wendigo est une créature de la mythologie amérindienne, il s’agit d’une sorte de malédiction qui transforme les êtres humains en cannibales. Goûter à la chair humaine permet d’absorber la force de l’autre et de bénéficier d’une force, d’une résistance et d’une virilité supérieures (il semblerait donc que les femmes ne versent pas dans le cannibalisme…). Sauf qu’après y avoir goûté, les hommes sont guidés par une faim insatiable les obligeant à tuer toujours plus. Les wendigo se transforme parfois physiquement pour ressembler à un monstre proche du loup-garou, mais ici le choix est fait de conserver une forme humaine afin de rendre la menace plus proche et plus insidieuse. Voilà donc ce contre quoi doit lutter le pleutre sergent, il se retrouve face à un démon physique et il doit suurtout composer avec ses démons intérieurs.

    Image du film "Vorace"

    © 1999 ETIC Films − Tous droits réservés.

    Comme le wendigo l’expliquera lui-même, la voracité illustrée par le cannibalisme fait aussi référence à l’extension des Etats-Unis qui ne cessent de s’étendre et de se développer sans soucier ni des conséquences, ni des peuples qu’ils ont opprimés. Il s’agit d’un film critique, teinté d’humour noir avec un rythme assez rapide, peu de temps mort et une musique efficace. Le duo et le duel Pearce/Carlyle est également plaisant et convainquant.

    Par Sarah C.

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