Wake Wood

Wake Wood (2011)

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4/10
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Toujours traumatisés par la mort de leur fille unique Alice, suite à l’attaque d’un chien enragé, Patrick et Louise déménagent dans la petite bourgade reculée de Wake Wood. Là-bas, alors que la vie reprend son cours, ils apprennent qu’un rite païen séculaire pratiqué dans la région pourrait leur permettre de déjouer le décès de la fillette de neuf ans et passer ainsi trois jours de plus avec elle…

Toujours sous le coup du brutal décès de leur petite fille, un jeune couple part s’installer à Wake Wood, petite bourgade rurale planquée au fin fond de l’Irlande. Patrick est vétérinaire, Alice est pharmacienne, deux fonctions qui manquaient jusque là au petit village. Pour s’attacher à jamais leur service, le chef de la petite communauté va donc faire au couple une offre difficile à refuser : retrouver pendant trois jours seulement leur petite fille ressuscitée grâce à des rituels hérités d’un autre âge et ciment de cette micro-société païenne. Bien sûr, rien ne va se passer comme prévu…

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Après le remake inutile de Morse, la Hammer tente d’asseoir son retour sur le devant de la scène fantastique avec une production « originale » dont le point fort n’est pour autant pas la nouveauté. Car, malgré tout le travail réalisé pour donner corps à l’écran à son village et ses mœurs étranges, The Wake Wood donne plus l’impression de voir un Simetierre du pauvre – le final y étant d’ailleurs repris quasiment dans son intégralité – qu’un film dans la lignée de The Wicker Man (l’original, pas celui avec Nicolas Cage), référence indépassable pour les imageries liées au genre « rationalité citadine contre paganisme ancestral ».

Hormis quelques rebondissements redonnant un peu d’intérêt à l’histoire, cela quand ils ne sortent pas directement d’un Drag Me To Hell, le film se déroule de manière assez attendue, avec quelques dialogues faiblards et des raccourcis un peu gros, attendant en vain d’être réanimé par quelques scènes d’épouvante un tant soit peu efficaces. Car ici, l’incapacité de David Keating à provoquer le moindre frisson se montre rapidement très gênante. Au lieu de soigner les quelques séquences horrifiques du film, le réalisateur semble préférer ses quelques plans de soleil se couchant sur la bucolique campagne ou d’oiseaux s’envolant au-dessus d’une autoroute rincée par la pluie.

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Assez faiblarde dans l’ensemble et à l’exception d’une scène d’ouverture prometteuse, la réalisation s’appuie essentiellement sur le montage et certains effets vidéo cheap pour dynamiser l’affaire. Une carence qui finit par desservir les séquences horrifiques de la dernière partie du film, la gamine n’inspirant pas grand-chose à l’écran et les mises à mort en devenant peu crédibles. Il en va de même pour la direction des deux acteurs principaux : Aidan Gillen, d’habitude brillants dans les rôles ambigus (le revoir dans The Wire et maintenant dans Game of Thrones) semble bien perdu alors qu’Eva Birthistle se démène avec trois expressions faciales.

Le point fort du film reste l’attention portée à la crédibilité des pratiques magiques ici particulièrement peu ragoutantes. Le rituel de résurrection est ainsi d’autant plus marquant à l’écran qu’il fait écho à une intervention médicale survenant un peu plus tôt dans le film. Dans le rôle du grand gourou, Timothy Spall, vu dans les Harry Potter ou plus récemment en Churchill dans Le Discour d’un Roi, apporte son charisme au film, laissant un doute permanent planer sur ses bonnes intentions, quand il ne donne pas une aura toute particulière au culte pratiqué par les villageois de Wake Wood. Un regret malgré tout : celui de voir ces rituels magiques bornés à la résurrection des morts, limitant ensuite dans le film un peu trop l’imagerie magique à une bande de vieux agitant des bouts de bois.

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Un peu trop vendu comme le retour de la Hammer à l’horreur gothique, The Wake Wood se montre finalement assez faiblard sur tous les niveaux, le peu d’intérêt de son intrigue n’étant même pas rattrapé par le minimum syndical de scènes angoissantes.

DVD dispo en import UK depuis le 28 mars 2011.

Critique par Alex B

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