Preview #3 Laisse-moi Entrer

Preview #3 Laisse-moi Entrer

Matt Reeves était à la recherche d’un lieu à l’ambiance hantée et obsédante
pour servir de toile de fond au film, un endroit où l’on retrouverait l’atmosphère
authentique des années 80 au coeur d’un paysage enneigé et désolé. Il avait au
départ prévu de situer LAISSE-MOI ENTRER au Colorado. Et puis il a découvert Los
Alamos, au Nouveau-Mexique.
« Au départ, j’étais sceptique, avoue-t-il. Le désert du Nouveau-Mexique ?
Comment situer notre histoire dans le désert ? Et puis j’ai appris que la ville se
trouvait dans les hauteurs, et qu’il neigeait là-bas. En fait, pour transposer l’histoire
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dans un paysage américain, le Nouveau-Mexique était carrément génial. Ce sont des
paysages à la John Ford, des images typiques du western. »
Simon Oakes a vu beaucoup de similitudes entre la description faite par
Reeves de Los Alamos et la petite ville montrée dans le film original de Tomas
Alfredson. « Matt a donné à cet endroit la même impression d’anonymat et l’aspect
morne qui faisaient partie de l’ambiance du premier film. En choisissant délibérément
de situer l’histoire au milieu de nulle part, c’était facile d’accepter que des choses
extraordinaires puissent arriver dans un environnement ordinaire. »
Située à 160 km au nord d’Albuquerque et peuplée de 18 000 habitants, Los
Alamos est le siège du mondialement connu Los Alamos National Laboratory. Elle
ressemble à une petite ville ordinaire, mais elle était à l’origine une communauté
ultra secrète fondée pendant la Seconde Guerre mondiale pour loger les employés du
Projet Manhattan lorsqu’ils travaillaient sur les premières armes nucléaires.
Matt Reeves a appris que Drew Goddard, le scénariste de CLOVERFIELD, a
grandi à Los Alamos. Celui-ci lui a permis d’avoir une vision encore plus pénétrante
de l’endroit, de ses caractéristiques et de son folklore. Los Alamos passe pour avoir le
Q.I. moyen le plus élevé du pays, sans doute en raison du nombre de scientifiques
de haut niveau qui s’y sont installés. On y trouve aussi le plus grand nombre
d’églises par habitant – ce qui, selon Reeves, n’est pas une coïncidence.
« Dans ces laboratoires, ils ont mis au point toutes sortes de procédés pour
que les gens s’entretuent. Je crois que les gens là-bas devaient affronter les
questions morales tournant autour de ça. Ils ont trouvé le moyen de vivre avec tout
en étant des gens bien. Cela m’intriguait beaucoup dans le contexte de notre film. »
Pour obtenir le style visuel particulier qu’il recherchait, Matt Reeves s’est
tourné vers Greig Fraser, directeur de la photographie réputé à qui l’on doit l’image
de BRIGHT STAR de Jane Campion et THE BOYS ARE BACK de Scott Hicks. Celui-ci
raconte : « Ce qui m’a le plus frappé à la première lecture du scénario, c’est le ton
dominant incroyablement sombre et ce pressentiment oppressant permanent. Et
tissée entre ces ténèbres, il y a une superbe histoire d’amour. Le défi était de créer
des visuels qui soulignent cela sans faire d’ombre à l’histoire. Pendant le tournage,
nous nous sommes constamment efforcés d’éviter d’éclairer et de cadrer ce film
comme un film de genre. Nous avons travaillé comme s’il s’agissait d’un drame en
costumes, avec des enfants au centre de l’histoire. »
Matt Reeves a aussi travaillé étroitement avec le chef décorateur Ford
Wheeler pour intégrer au film des éléments visuels inspirés de l’esprit scientifique de
la ville. Par exemple, Owen se réfugie dans son monde secret à travers une grande
peinture de la lune qui recouvre l’un de ses murs et plein de bibelots liés à
l’exploration spatiale.
Le réalisateur se souvient : « L’une des choses dont je me rappelle le plus
vivement de cette époque, c’est la place qu’occupait la navette spatiale dans
l’actualité et dans notre vie à tous. Quand Ford et moi avons discuté du décor de la
chambre d’Owen, nous avons décidé d’y mettre ce grand décor mural. Quand il
s’assoit, il est tout seul devant la lune, et cette image de lui comme un petit
astronaute à la surface de la lune est une métaphore de sa solitude et de son désir
de s’échapper. »
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Owen se cramponne à son anorak argenté qui lui rappelle les combinaisons
des astronautes. Selon la chef costumière Melissa Bruning, l’anorak argenté était une
référence directe à l’enfance de Matt Reeves : « Il le décrit en détail dans le scénario.
C’était un souvenir de quelque chose qu’il avait étant enfant. Cet anorak est devenu
comme une armure pour Owen dans le film. Il le protège des horreurs auxquelles il
doit faire face au quotidien. »
Pour recréer les vêtements authentiques des années 1980, Melissa Bruning
s’est inspirée du trombinoscope de son collège. Elle explique: « C’est toujours génial
de faire un film d’époque situé à une période dont vous vous souvenez. Cela m’aide à
créer des tenues qui collent parfaitement aux personnages, plutôt que de faire une
simple vitrine de l’époque. »
Kodi Smit-McPhee, qui est arrivé sur le tournage avec les cheveux coiffés en
pointes et une boucle d’oreille fluorescente, a subi un changement de look radical.
Melissa Bruning explique : « Nous lui avons fait porter des pantalons chinos et des
sweats d’inspiration golf. Nous voulions donner l’impression que la mère d’Owen
l’habille comme un petit homme, mais malheureusement c’est un gamin qui va se
faire brutaliser à l’école à cause de ses vêtements. Owen dit qu’il a l’impression d’être
« un naze ». »
Pour les vêtements d’Abby, Matt Reeves a montré à Melissa Bruning la photo
de la photographe d’art Mary Ellen Mark qu’il avait étudiée avec Chloë Grace Moretz.
Elle raconte : « Matt voulait un look presque nomade. L’enfant sur la photo n’a pas
de foyer, c’est une vagabonde. Elle portait un blouson de ski trop grand, une jupe et
des bottes. »
Melissa Bruning poursuit : « Nous avons pris cette photo pour base pour la
garde-robe d’Abby. Même si Abby ne ressent pas le froid, elle sait que sans blouson
elle se fera remarquer. Elle porte des bottes pour la même raison : le besoin de se
fondre dans la masse. »
Plutôt que de s’appuyer sur les clichés visuels traditionnels des films de
vampires, Matt Reeves a demandé au superviseur des effets spéciaux, Andrew
Clement, de créer un univers unique inspiré des véritables problèmes auxquels les
adolescents sont confrontés. Ce dernier explique : « Il voulait s’appuyer sur toutes
les choses qui vous arrivent à cette période de la vie. Tout ce qui est bizarre et qui
va de travers dans votre corps. J’ai pris des images sur Internet de vrais problèmes
de peau, de dentition, et nous avons tout assemblé dans un processus d’échanges
mutuels. »
« Matt appelait cela « l’adolescence de travers », raconte Brad Parker,
superviseur des effets visuels. Quand Abby a faim, elle a de l’acné, sa peau devient
pâle et grasse et elle a un air maladif. C’est comme si elle luttait contre la
transformation. »
La dégénérescence de l’apparence d’Abby a conduit son partenaire à l’écran à
confier qu’il s’attendait à faire des cauchemars. « Ses yeux et ses dents sont tout
simplement terrifiants, avoue Kodi Smit-McPhee. Owen est beaucoup plus coriace
que je ne le serais face à Abby. Moi, je me mettrais probablement à pleurer ! »
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Les cascades réalisées par Chloë Grace Moretz pour son rôle d’apprentie
super-héroïne dans KICK-ASS lui ont également servi pour ce film. Elle raconte : « Je
me suis beaucoup entraînée à la pratique des arts martiaux pour KICK-ASS. A
chaque fois que Matt me demandait si je pouvais faire quelque chose, je lui
répondais « Je pense que ça ne devrait pas être trop dur. »
Si effectuer les cascades ne s’est pas révélé difficile pour elle, les autres
membres de l’équipe ont été impressionnés par son cran. John Robotham, le
coordinateur des cascades, note : « Chloë est rapide et agile, elle fait elle-même un
grand nombre de ses cascades. Elle a beaucoup d’énergie et elle était prête à
essayer des choses qui auraient fait reculer bien des acteurs plus âgés. »
La jeune actrice raconte : « Certains des aspects physiques du rôle n’étaient
pas tant effrayants que dégoûtants. A un moment, je suis couverte de faux sang, qui
est une matière très collante. Et pendant le tournage d’une autre scène, où Abby se
nourrit, Matt m’a demandé si je voulais boire le faux sang. J’ai répondu « Bien
sûr ! ». C’était une mauvaise idée. On aurait dit un mélange d’alcool à brûler, de
médicament et de terre. »
Matt Reeves était à la recherche d’un lieu à l’ambiance hantée et obsédante pour servir de toile de fond au film, un endroit où l’on retrouverait l’atmosphère authentique des années 80 au coeur d’un paysage enneigé et désolé. Il avait au départ prévu de situer LAISSE-MOI ENTRER au Colorado. Et puis il a découvert Los Alamos, au Nouveau-Mexique. « Au départ, j’étais sceptique, avoue-t-il. Le désert du Nouveau-Mexique ? Comment situer notre histoire dans le désert ? Et puis j’ai appris que la ville se trouvait dans les hauteurs, et qu’il neigeait là-bas. En fait, pour transposer l’histoire dans un paysage américain, le Nouveau-Mexique était carrément génial. Ce sont des paysages à la John Ford, des images typiques du western. » Simon Oakes a vu beaucoup de similitudes entre la description faite par Reeves de Los Alamos et la petite ville montrée dans le film original de Tomas Alfredson. « Matt a donné à cet endroit la même impression d’anonymat et l’aspect morne qui faisaient partie de l’ambiance du premier film. En choisissant délibérément de situer l’histoire au milieu de nulle part, c’était facile d’accepter que des choses extraordinaires puissent arriver dans un environnement ordinaire. »
Située à 160 km au nord d’Albuquerque et peuplée de 18 000 habitants, Los Alamos est le siège du mondialement connu Los Alamos National Laboratory. Elle ressemble à une petite ville ordinaire, mais elle était à l’origine une communauté ultra secrète fondée pendant la Seconde Guerre mondiale pour loger les employés du Projet Manhattan lorsqu’ils travaillaient sur les premières armes nucléaires.
Let Me In Banner Poster
Matt Reeves a appris que Drew Goddard, le scénariste de CLOVERFIELD, a grandi à Los Alamos. Celui-ci lui a permis d’avoir une vision encore plus pénétrante de l’endroit, de ses caractéristiques et de son folklore. Los Alamos passe pour avoir le Q.I. moyen le plus élevé du pays, sans doute en raison du nombre de scientifiques de haut niveau qui s’y sont installés. On y trouve aussi le plus grand nombre d’églises par habitant – ce qui, selon Reeves, n’est pas une coïncidence. « Dans ces laboratoires, ils ont mis au point toutes sortes de procédés pour que les gens s’entretuent. Je crois que les gens là-bas devaient affronter les questions morales tournant autour de ça. Ils ont trouvé le moyen de vivre avec tout en étant des gens bien. Cela m’intriguait beaucoup dans le contexte de notre film. » Pour obtenir le style visuel particulier qu’il recherchait, Matt Reeves s’est tourné vers Greig Fraser, directeur de la photographie réputé à qui l’on doit l’image de BRIGHT STAR de Jane Campion et THE BOYS ARE BACK de Scott Hicks. Celui-ci raconte : « Ce qui m’a le plus frappé à la première lecture du scénario, c’est le ton dominant incroyablement sombre et ce pressentiment oppressant permanent.
Et tissée entre ces ténèbres, il y a une superbe histoire d’amour. Le défi était de créer des visuels qui soulignent cela sans faire d’ombre à l’histoire. Pendant le tournage, nous nous sommes constamment efforcés d’éviter d’éclairer et de cadrer ce film comme un film de genre. Nous avons travaillé comme s’il s’agissait d’un drame en costumes, avec des enfants au centre de l’histoire. »
Matt Reeves a aussi travaillé étroitement avec le chef décorateur Ford Wheeler pour intégrer au film des éléments visuels inspirés de l’esprit scientifique de la ville. Par exemple, Owen se réfugie dans son monde secret à travers une grande peinture de la lune qui recouvre l’un de ses murs et plein de bibelots liés à l’exploration spatiale. Le réalisateur se souvient : « L’une des choses dont je me rappelle le plus vivement de cette époque, c’est la place qu’occupait la navette spatiale dans l’actualité et dans notre vie à tous. Quand Ford et moi avons discuté du décor de la chambre d’Owen, nous avons décidé d’y mettre ce grand décor mural. Quand il s’assoit, il est tout seul devant la lune, et cette image de lui comme un petit astronaute à la surface de la lune est une métaphore de sa solitude et de son désir de s’échapper. »
LET ME IN
Owen se cramponne à son anorak argenté qui lui rappelle les combinaisons des astronautes. Selon la chef costumière Melissa Bruning, l’anorak argenté était une référence directe à l’enfance de Matt Reeves : « Il le décrit en détail dans le scénario. C’était un souvenir de quelque chose qu’il avait étant enfant. Cet anorak est devenu comme une armure pour Owen dans le film. Il le protège des horreurs auxquelles il doit faire face au quotidien. » Pour recréer les vêtements authentiques des années 1980, Melissa Bruning s’est inspirée du trombinoscope de son collège. Elle explique: « C’est toujours génial de faire un film d’époque situé à une période dont vous vous souvenez. Cela m’aide à créer des tenues qui collent parfaitement aux personnages, plutôt que de faire une simple vitrine de l’époque. » Kodi Smit-McPhee, qui est arrivé sur le tournage avec les cheveux coiffés en pointes et une boucle d’oreille fluorescente, a subi un changement de look radical. Melissa Bruning explique : « Nous lui avons fait porter des pantalons chinos et des sweats d’inspiration golf. Nous voulions donner l’impression que la mère d’Owen l’habille comme un petit homme, mais malheureusement c’est un gamin qui va se faire brutaliser à l’école à cause de ses vêtements. Owen dit qu’il a l’impression d’être « un naze ». »
Pour les vêtements d’Abby, Matt Reeves a montré à Melissa Bruning la photo de la photographe d’art Mary Ellen Mark qu’il avait étudiée avec Chloë Grace Moretz. Elle raconte : « Matt voulait un look presque nomade. L’enfant sur la photo n’a pas de foyer, c’est une vagabonde. Elle portait un blouson de ski trop grand, une jupe et des bottes. » Melissa Bruning poursuit : « Nous avons pris cette photo pour base pour la garde-robe d’Abby. Même si Abby ne ressent pas le froid, elle sait que sans blouson elle se fera remarquer. Elle porte des bottes pour la même raison : le besoin de se fondre dans la masse. »
Plutôt que de s’appuyer sur les clichés visuels traditionnels des films de vampires, Matt Reeves a demandé au superviseur des effets spéciaux, Andrew Clement, de créer un univers unique inspiré des véritables problèmes auxquels les adolescents sont confrontés. Ce dernier explique : « Il voulait s’appuyer sur toutes les choses qui vous arrivent à cette période de la vie. Tout ce qui est bizarre et qui va de travers dans votre corps. J’ai pris des images sur Internet de vrais problèmes de peau, de dentition, et nous avons tout assemblé dans un processus d’échanges mutuels. » « Matt appelait cela « l’adolescence de travers », raconte Brad Parker, superviseur des effets visuels. Quand Abby a faim, elle a de l’acné, sa peau devient pâle et grasse et elle a un air maladif. C’est comme si ellen luttait contre la transformation. »
La dégénérescence de l’apparence d’Abby a conduit son partenaire à l’écran à confier qu’il s’attendait à faire des cauchemars. « Ses yeux et ses dents sont tout simplement terrifiants, avoue Kodi Smit-McPhee. Owen est beaucoup plus coriace que je ne le serais face à Abby. Moi, je me mettrais probablement à pleurer ! »
LET ME IN
Les cascades réalisées par Chloë Grace Moretz pour son rôle d’apprentie super-héroïne dans KICK-ASS lui ont également servi pour ce film. Elle raconte : « Je me suis beaucoup entraînée à la pratique des arts martiaux pour KICK-ASS. A chaque fois que Matt me demandait si je pouvais faire quelque chose, je lui répondais « Je pense que ça ne devrait pas être trop dur. » Si effectuer les cascades ne s’est pas révélé difficile pour elle, les autres membres de l’équipe ont été impressionnés par son cran. John Robotham, le coordinateur des cascades, note : « Chloë est rapide et agile, elle fait elle-même un grand nombre de ses cascades. Elle a beaucoup d’énergie et elle était prête à essayer des choses qui auraient fait reculer bien des acteurs plus âgés. » La jeune actrice raconte : « Certains des aspects physiques du rôle n’étaient pas tant effrayants que dégoûtants. A un moment, je suis couverte de faux sang, qui est une matière très collante. Et pendant le tournage d’une autre scène, où Abby se nourrit, Matt m’a demandé si je voulais boire le faux sang. J’ai répondu « Bien sûr ! ». C’était une mauvaise idée. On aurait dit un mélange d’alcool à brûler, de médicament et de terre. »

Un commentaire

  1. Ce film est trop nul, j’ai passer un mauvais moment, répliques stupide, scène ridicule, le film n’as aucun sens !!!

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